Y a-t-il un climat de frayeur dans le pays ? Une question soulevée pendant le week-end après l’arrestation de l’avocat Rama Valayden. Le sujet a été abordé ce lundi dans l’émission « Au cœur de l’Info », animée par Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert.
Publicité
Un climat de frayeur s’est installé du fait de l’approche de la police, selon Linley Couronne de l’ONG Dis-Moi. « La police a été le paillasson des partis politiques au pouvoir mais ces derniers temps, la situation a empiré », constate-t-il en estimant qu’il y a actuellement « une police à la dérive ». « J’appelle cela un monstre à plusieurs têtes. On a une police sans direction. »
Le climat de frayeur s’est bel et bien installé dans le pays, selon Dev Sunnasy de Linion Pep Morisien, qui remarque que les Mauriciens commencent à avoir peur de s’exprimer. « Dans le cas de Rama Valayden, c’est la manière dont a eu lieu l’arrestation qui nous interpelle. On n’a aucun problème sur le fait de l’arrêter, on est préparé psychologiquement pour l’arrestation, mais sachant que Rama est en convalescence, la SST a insisté sur cette façon de faire. Il s’agit pour nous d’une arrestation politique. C’est clair que le but est d’instaurer la peur », dit Dev Sunnasy.
Abdallah Goolamallee, observateur politique, estime qu’il y a en effet la perception d’un climat de frayeur dans le pays. Il fait ressortir qu’il ne faut pas instaurer la peur, la démagogie et la spéculation. « De nos jours et plus que jamais, les relations entre le gouvernement et l’opposition parlementaire et extraparlementaire sont très tendues », indique-t-il.
Pour l’avocat Ravi Rutnah, s’il y a un climat de frayeur, c’est pour décourager les hors-la-loi, qu’il s’agisse des voleurs, des criminels, des violeurs ou des trafiquants de drogue. « Maurice est un modèle de démocratie et cela pas juste en Afrique », souligne-t-il. Pour lui, il est faux de dire qu’il plane un climat de frayeur général. « On ne peut pas dire que les gens ne se sentent pas en sécurité dans le pays, que les enfants ne peuvent pas aller à l’école ou que les femmes n’arrivent pas à sortir dans la rue », fait-il observer.
Cependant, tous les invités se sont accordés à dire qu’une réforme est nécessaire au sein de la force policière. « Dans un premier, le plus important est d’introduire la Freedom of Information Act », précise Dev Sunnasy.
À voir sur TéléPlus
L’émission de ce lundi 15 mai, d’une durée de deux heures, est disponible sur les différentes plateformes du Défi Media Group. Elle peut être revue sur la page Facebook Defimedia.info et sur la chaîne YouTube de TéléPlus, ou réécoutée en podcast sur le site www.defimedia.info.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !