L’Icac saisit deux yachts

La commission anticorruption [Icac] a procédé à la saisie de deux yachts ; l’un à La-Gaulette et l’autre dans la rade de Port-Louis.

Ces deux bateaux appartiendraient à des suspects recherchés par la brigade antidrogue [Adsu] pour trafic de drogue, et auraient été utilisés pour ramener de la drogue à l’île Maurice.

L’enquête de l’Icac est surtout axée sur le blanchiment d’argent.

Les officiers de l’Icac se sont rendus au domicile de l’un des suspects à La-Gaulette, mais la femme de ce dernier leur a affirmé ne pas savoir où il se trouve.

Le propriétaire du yacht saisi dans la rade de Port-Louis, qui n’avait plus donné signe de vie depuis six mois, a été arrêté lundi 14 novembre et il devra s’expliquer.

Le yacht saisi à La-Gaulette est muni de deux moteurs de 300 chevaux chacun ; ce qui serait assez puissant pour le permettre d’assurer le trajet Maurice-Asie.

Son propriétaire, introuvable jusqu’ici, perd son second bateau. Il y a quatre mois, un autre bateau lui appartenant a dérivé jusqu’aux côtes réunionnaises, et il n’est jamais parti le récupérer.

Les deux suspects sont fichés à l’Adsu, mais c’est dans le sillage d’une enquête sur une affaire de blanchiment d’argent que l’Icac a obtenu un «Attachment Order» de la Cour suprême jeudi 10 novembre afin de procéder à la saisie de ces deux bateaux. Leurs propriétaires sont aussi soupçonnés de trafic de drogue par voie maritime.

Cette saisie de l’Icac intervient au moment où la côte ouest mauricienne se retrouve sous le feu des projecteurs, surtout après que le hors-bord «Sweet Love Mama», parti de Coteau-Raffin jeudi 10 novembre, a été intercepté dans le port de Sainte-Rose à l’île de La Réunion avec à son bord Rs 600 millions d’héroïne. Dans cette affaire, six personnes ont été arrêtées par la douane et la police réunionnaises, dont trois Mauriciens.

L’Icac, selon nos recoupements, suivait depuis peu les agissements du propriétaire du hors-bord «Sweet Love Mama».

Nasif Joomratty, Kursley Thanay et Shanmuga Allagapen