Il n’y a pas de traitement différent pour les personnes qui sont considérées comme des opposants du pouvoir lorsqu’elles expriment leurs opinions sur les réseaux sociaux. C’est ce qu’a indiqué Pravind Jugnauth à l’Assemblée nationale, le 18 juillet.
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Le chef du gouvernement répondait à une question du député du Parti travailliste, Mahen Gungaparsad, lors de la tranche des questions réservées au Premier ministre, à l’Assemblée nationale. Le député rouge interrogeait celui-ci sur des « humiliations inutiles » et des « conditions inhumaines » réservées aux opposants du pouvoir lorsqu’ils sont arrêtés. Pravind Jugnauth a fait comprendre que d’autres personnes sans aucune motivation politique ont aussi été arrêtées.
Auparavant, il a fourni des détails sur la cybercriminalité. De 2015 à ce jour, 1 308 cas de commentaires illégaux ont été rapportés à la police. Dans 42 de ces 1 308 cas, 47 personnes ont été arrêtées. « Un langage offensant, la haine raciale, la sextorsion, les menaces, le chantage, la diffamation, le faux profil, les fausses informations et la mise en danger de l’ordre public caractérisaient ces commentaires/messages », a précisé le Premier ministre.
Aussi, des 42 cas, trois ont été classés, sept ont été confiés au bureau du Directeur des poursuites publiques pour un avis. Dans quatre cas, il y a eu une mise en garde. Dans six cas, il y a eu une condamnation et une amende. Cinq cas sont en attentes d’un procès et dans les dix-sept cas restants, l’enquête se poursuit.
À une question supplémentaire de la députée du gouvernement, Joanne Tour, Pravind Jugnauth a expliqué que 1 366 cas ont été rapportés sur la plateforme Mauritian Cybercrime Online Reporting System, de mars 2018 à ce jour. Cette plateforme est gérée par la Computer Emergency Response Team Mauritius.
Le Premier ministre a répondu à une question supplémentaire du député de la majorité, Vikash Nuckcheddy, sur des propos d’un journaliste d’une radio privée lors d’un direct sur Facebook. Il a indiqué que la police a ouvert une enquête.
Sur sa page Facebook, le journaliste a laissé entendre qu’il s’agissait d’un lapsus de sa part. Et, il a présenté ses excuses.
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