C’est avec le sourire que Patricia Cesaroni, son époux Luigino et leurs fils Alessio nous ont accueillis dans leur bungalow à Grand-Baie pour nous parler de leur amour et de leur attachement pour Maurice. Cela fait 32 ans qu’ils viennent passer les vacances de Noël à Maurice.
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D’emblée Patricia nous parle de son attirance pour l’île Maurice. « Dans mon cœur je me sens bien, je ressens une attirance pour l’île Maurice », dit-elle.
« Dans mon cœur je me sens bien, je ressens une attirance pour l’île Maurice. »
Tout débute en 1984, Alessio le fils de Patricia a 9 ans. Ils ont entendu parler de l’île Maurice et voulaient découvrir le pays. Patricia avait des amies à Eau-Coulée à Curepipe qui les ont invités à venir y passer quinze jours.
« L’île Maurice n’était pas connue, l’ancien aéroport était froid et moins spacieux », Mais Patricia est vite conquise par l’accueil de ses amies venues le chercher à l’aéroport. « J’ai vu des gens avec des parasols qui se protégeaient du soleil, alors que nous étions venus pour nous bronzer », raconte-t-elle avec un brin d’humour.
En sortant de l’aéroport, elle trouve des enfants qui vendent des bananes, de vieilles voitures qui roulent à vive allure. Elle découvre l’île avec son charme d’antan. La cordialité des gens l’impressionne et tout de suite elle comprend que le sourire des Mauriciens fait la beauté de cette île.
Année après année, elle y revient avec sa famille passer ses vacances de Noël. Elle fait découvrir à ses enfants une île où toutes les religions se côtoient et partagent le même amour universel. « J’ai ressenti une amitié sincère et j’étais jalouse de cela. J’avais peur de la partager avec les autres », indique-t-elle.
Patricia raconte une anecdote quand un voisin musulman avait fait déposer du briyani pour sa famille. « J’ai été très touchée par ce geste de convivialité et de partage », explique-t-elle.
« L’île Maurice profonde, avec ses plantations de canne à sucre, ses vieilles maisons en bois, ses boutiques chinoises, ses charrettes de bœufs, a disparu. Cela faisait sa beauté. C’est dommage. »
Patricia et sa famille passent chaque année quatre à six mois à Maurice et repartent en Italie pour revenir après quelques mois. Elle nous raconte son amitié pour une famille de la Plaine-Verte.
« Je fais partie de cette famille qui m’a adoptée. Je considère leurs enfants comme les miens et j’aime passer quelques jours avec eux », ajoute-t-elle.
Après 32 ans, elle jette un autre regard sur le pays. Elle est triste de constater que l’île Maurice a perdu son âme. « Vous savez j’aime analyser les choses positives chez vous, mais je constate qu’il n’y a plus ce charme d’antan. L’île Maurice profonde, avec ses plantations de canne à sucre, ses vieilles maisons en bois, ses boutiques chinoises, ses charrettes de bœufs, a disparu. Cela faisait sa beauté. C’est dommage », dit-elle.
Son époux Luigino et son fils Alessio ajoutent que l’île Maurice n’est plus ce paradis dont on parlait. Elle aurait perdu sa magie, son innocence et son charme. Mais Patricia trouve qu’il existe encore des gens qui savent aimer et savent partager leurs amitiés.
Cette année pour la Noël, elle a invité des amies d’Italie à venir partager leur table. Pour le Nouvel An avec des familles de l’île Maurice, elle va préparer des plats italiens et ils iront à la plage pour admirer le feu d’artifice.
Sa famille et elle regagnent leur pays plus tôt cette année, car sa belle-fille attend un heureux événement. Elle a promis de revenir bientôt pour de longues vacances. À chaque départ elle ressent la nostalgie de l’île. Elle souhaite un jour s’y installer définitivement avec sa famille.
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