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Les Népalais gagnent du terrain dans les grandes surfaces

Vous avez probablement remarqué un plus grand nombre de travailleurs étrangers, notamment des Népalais, dans les supermarchés et hypermarchés à Maurice. Cette tendance, bien que bénéfique à certains égards, présente également des inconvénients pour les employeurs ainsi que pour les consommateurs. 

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Les inconvénients d’employer des Népalais

  • Ignace Lam : « Le plus gros défi est le coût d’importation des travailleurs. Nous devons prévoir les démarches administratives, le billet d’avion, le logement, ce qui représente un montant énorme par travailleur. Un autre souci avec les Népalais est la barrière de la langue. Ces employés n’ont pas un niveau d’éducation élevé et ont souvent des difficultés à communiquer avec les consommateurs. »
  • Vicky Hanoomanjee : « Il faut compter au moins Rs 50 000 pour importer un travailleur de l’étranger. Par ailleurs, vu que les Népalais ne parlent pas anglais, ils sont souvent confrontés à des difficultés pour communiquer avec le public. Un autre problème est que les Népalais ne connaissent pas les produits locaux. La formation prend ainsi du temps. »
  • Sunil Ramsurrun : « Au début, les Népalais en particulier ont du mal à s’adapter à notre culture et à notre environnement de travail. Mais grâce à des formations adéquates, nous arrivons à les intégrer dans le monde du travail. Aujourd’hui, certains peuvent même communiquer un peu en créole. Le plus gros défi pour nous est le coût lié à l’importation des travailleurs. »
  • Alain Saverettiar : « Je dirais qu’il n’y a pratiquement pas d’inconvénients avec les travailleurs étrangers. D’ailleurs, ces employés étrangers s’assurent qu’à la fin de la journée, ils complètent leurs tâches. »

 

Les raisons derrière le nombre croissant de travailleurs étrangers 

  1. Ignace Lam, PDG d’Intermart : « La manque de main-d’œuvre ne se limite pas uniquement aux usines de textile et à l’hôtellerie. Tous les secteurs de l’économie sont affectés, et les grandes surfaces ne sont pas épargnées. Ainsi, nous n’avons pas d’autre choix que de faire appel à des étrangers pour continuer nos opérations. »
  2. Vicky Hanoomanjee, COO de SaveMax : « Les Mauriciens ne veulent pas travailler pendant les week-ends et faire des heures supplémentaires. Par ailleurs, ils ne sont pas disposés à travailler pour le salaire minimum. Ils souhaitent avoir beaucoup plus. Nous ne sommes malheureusement pas en mesure de répondre à leurs attentes. »
  3. Sunil Ramrurrun, HR Manager de Super U : « Avec l’ouverture d’un nouveau magasin, nous sommes obligés de renforcer nos effectifs. Mais il est très difficile de trouver des Mauriciens prêts à travailler dans ce secteur. Ils sont réticents lorsqu’il s’agit de faire des heures supplémentaires. Donc, employer des étrangers demeure la seule solution. »
  4. Alain Saverettiar, directeur général de King Savers : « Nous ne disposons plus de la main-d’œuvre locale prête à faire certains travaux et à travailler durant certaines heures. »
  5. Nooreza Fauzee, directrice de Dream Price : « Même si nous proposons des salaires au-delà du salaire minimum, les Mauriciens ne sont pas disponibles pour travailler. Par ailleurs, le taux d’absentéisme parmi les Mauriciens est très élevé. »

Appel pour ouvrir davantage l’importation des travailleurs

  • Ignace Lam : « Alors que le manque de main-d’œuvre persiste, il y a un besoin de faciliter l’importation des travailleurs étrangers. Par ailleurs, il y a certaines catégories d’emploi pour lesquelles des permis ne sont pas octroyés. Il faut revoir ces restrictions. »
  • Vicky Hanoomanjee : « Nous n’avons plus l’autorisation d’importer des Bangladais. Or, ils connaissent déjà le travail et sont plus habitués à notre façon d’opérer. Nous faisons un appel aux autorités pour relancer les permis d’importer des travailleurs bangladais à Maurice. »
  • Sunil Ramsurrun : « Si nous arrivons à opérer dans la grande distribution, c’est grandement grâce aux travailleurs étrangers. Ainsi, il nous faut davantage de cette main-d’œuvre pour une bonne continuation et pour des projets d’expansion à l’avenir. »
  • Nooreza Fauzee : « Les Bangladais étaient des travailleurs laborieux. Mais c’est dommage qu’il y ait maintenant un arrêt sur les permis d’importation. Néanmoins, les Népalais sont aussi de bons travailleurs. Avec notre projet d’expansion, nous souhaitons avoir davantage de ces étrangers. Que le gouvernement revoie à la hausse le quota. »
 

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