Une des conséquences de la pandémie de Covid-19 est la fermeture des écoles depuis presque deux ans. Cette situation selon les professionnels n’est pas sans effet psychologique sur les élèves. Les responsables apportent des solutions aux élèves.
Le troisième trimestre scolaire commence ce lundi 10 janvier. Il se fera avec les cours en ligne et à la télévision. Toutefois, à partir du 2 février les élèves des Grades 9, 9+, 11 et 13 seront en présentiel. Cette rentrée qui est marquée par la fermeture des classes n’est pas sans conséquence pour les élèves. Leena est une des élèves qui en souffre et qui a préféré arrêter les cours.
« Mes amis me manquent. Après les cours, on avait l’habitude de rester un moment sur la gare de Curepipe. Maintenant je ne les vois plus. Je n’ai même plus envie de poursuivre mes études… », explique Leena.
Cette jeune fille de 17 ans a obtenu trois credits lors des derniers examens du School Certificate. Elle devait reprendre les examens, mais n’est pas sûre de le faire. Elle n’a pas suivi assidument les cours en ligne.
Inégalité sociale
Au niveau du Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC), le Dr Jimmy Harmon, directeur adjoint et responsable du secondaire, indique qu’il est certain que la fermeture des écoles a un impact négatif. « Rien ne peut remplacer le présentiel, sauf qu’il faut prendre toutes les dispositions pour que ce soit possible. La vaccination, les classes aux heures alternées, le contrôle dans les bus, entre autres, en font partie. »
Selon le responsable, les impacts de la fermeture sont conséquents. Il y a l’inégalité sociale, le manque d’épanouissement des jeunes, la santé mentale, le temps prolongé devant un écran.
Le Dr Jimmy Harmon fait ressortir que les psychologues du SeDEC offrent un service aux élèves, mais il reconnait que ce n’est pas une solution durable. De plus, tout repose sur les profs qui doivent donner de l’encouragement aux élèves.
Yugeshwur Kisto, président de la Government Secondary School Teachers' Union, pour sa part, explique que le travail se poursuit et que les élèves s’adaptent au mieux de leur capacité.
« Peu importe que ce soit en présentiel ou en virtuel, il y a échange pédagogique. Et il donne les résultats escomptés. C’est le niveau intellectuel et émotionnel, la santé et la sécurité des enfants qui sont privilégiés. Nos méthodologies d’enseignement en ligne confirment leur efficacité. Peut-être que ce sera utile que les autorités viennent de l’avant avec des logiciels adaptés au contexte mauricien. Il est utile d’inclure les paramètres de notre cursus local, international et des outils d’évaluation en continu. »
> Le temps prolongé devant un écran.
Non à la fermeture des écoles
Les organismes internationaux n’approuvent pas la fermeture des écoles. « Nous savons que les mesures de prévention dans les écoles sont efficaces. Nous devons utiliser ces connaissances pour faire tout ce que nous pouvons pour que les écoles restent ouvertes. Nous devons également augmenter les investissements dans la connectivité numérique pour nous assurer qu’aucun enfant ne soit laissé de côté », avance Henrietta Fore, directrice générale de l’Unicef.
« La fermeture, même temporaire, des établissements scolaires entraîne des coûts sociaux et économiques élevés. Les perturbations qu’elle induit affectent toutes les communautés, mais les conséquences sont particulièrement graves pour les enfants défavorisés et leurs familles », ajoute l’UNESCO.
L’Organisation mondiale de la santé note « qu’au cours de l’année scolaire 2020-2021, nous avons assisté à la plus grande perturbation de la scolarité de l’histoire. Grâce à ces recommandations, nous disposons désormais d’éléments de preuve et d’outils pour garantir que les enfants et les jeunes puissent reprendre leur scolarité en présentiel en toute sécurité. »
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