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Si l’inclusion des légumes surgelés et en conserve dans le « Maximum Mark-Up Mechanism » est accueillie favorablement par les associations de consommateurs, ces dernières insistent sur la nécessité d’un suivi rigoureux pour garantir l’efficacité de cette mesure. Cette vigilance s’avère d’autant plus cruciale dans le contexte actuel, marqué par une flambée des prix des légumes frais due à des conditions climatiques défavorables - sécheresse persistante et précipitations insuffisantes - qui ont gravement affecté les récoltes, mis les planteurs en difficulté et réduit considérablement l’offre sur le marché.
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Claude Canabady, secrétaire de la Consumer’s Eye Association, tout en approuvant cette initiative, met l’accent sur l’impératif d’un mécanisme de contrôle strict : « C’est une bonne décision dans l’intérêt des consommateurs. Toutefois, le ministère concerné devrait instaurer un mécanisme de surveillance pour éviter les abus. Des rencontres entre les associations de consommateurs, le ministère et les commerçants sont essentielles. Tout doit se faire dans la transparence, et j’espère que cette décision de marge maximale concernera d’autres produits de première nécessité. »
Partageant cette préoccupation, Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs, souligne l’importance d’étendre cette régulation à d’autres produits essentiels : « Je pense que cette décision devrait s’étendre à d’autres produits de base, ce qui faciliterait la vie de nombreuses familles mauriciennes. Je salue l’initiative du ministère et j’espère que d’autres mesures en ce sens seront prises. »
La nécessité d’une surveillance attentive est également mise en exergue par Jayen Chellum de l’Association des consommateurs de l’île Maurice, qui alerte sur les risques de contournement par certains commerçants, malgré le mécanisme de marge maximale. « Certes, c’est un pas dans la bonne direction, mais il faut comprendre que plusieurs facteurs ont contribué à la hausse des prix des légumes frais. Une famille de classe moyenne pourra accéder à des produits surgelés de haute qualité, notamment européens. Cependant, les autorités doivent être vigilantes. Le ministère de la Protection des consommateurs doit effectuer un travail de terrain rigoureux. Les détaillants doivent afficher clairement leurs prix, et un mécanisme doit être mis en place pour surveiller les coûts de fret, l’évolution du dollar et d’autres facteurs susceptibles d’affecter les prix. Les commerçants devront ainsi se justifier. Une bonne décision, oui, mais elle requiert une vigilance accrue. »
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