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Le Sud copieusement arrosé

Colette Chez les Colette, petits et grands ont retroussé leurs manches pour nettoyer leur maison.

Maisons inondées, rivières en crue, chutes de branches… Le Sud du pays a surtout souffert des pluies diluviennes de Carlos.

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À la rue Bakery à Nouvelle-France, sur un lopin de terre entouré de canaux d’évacuation d’eau, se dressent quatre petites maisons de fortune. Elles abritent quatre familles d’origine rodriguaise qui ont vécu une nuit très agitée lundi.

Viviane Colette, une mère de deux enfants âgés de 15 et 6 ans, a fait appel à la police et aux sapeurs-pompiers pour quitter sa maison en tôle quand elle a commencé à prendre l’eau vers 21 heures.

« Delo inn komanss rant partou. Dan panik noun telefonn la poliss parski la rivier tinn deborde e pa ti pe kone kouma pou sove », raconte la mère de famille.

 Les rivières étaient en crue lundi.

Les pompiers ont aidé ses voisins et elle-même à évacuer leurs maisons. Ils ont été conduits au centre social de la localité par la police. Ils sont quatre adultes et quatre enfants, dont un bébé d’un an, à y avoir passé la nuit.

« Nou pa finn dormi mem, pe atann kan gramatin pou nou vini pou al guet nou lakaz », ajoute-t-elle. Au lever du jour, le constat était désolant. Les quatre maisons avaient été inondées par l’eau boueuse des canaux d’évacuation. Petits et grands ont vite retroussé leurs manches pour nettoyer leur maison.

Cela fait trois ans que les familles Colette, Ravina, Raboude et Gaspard vivent dans ce coin perdu sans eau potable ni électricité. « Sak fwa lapli, nou pa al travay e bann zanfan pa al lekol parski pa kapav sorti kot nou », indique Viviane Colette.

En effet, leurs maisons ont été construites sur un petit terrain loué à bail. Celui-ci est entouré de plantation de thé et de canaux d’évacuation n’offre aucun accès pour rejoindre la route. Les habitants n’ont d’autre choix que de traverser les canaux. 

Durant la nuit de lundi, les pompiers de Saint-Aubin et de Mahébourg ont effectué pas moins d’une vingtaine d’interventions. Il y a eu des opérations de sauvetage, d’évacuation d’eau et de déblayage des routes de Mahébourg à Chemin-Grenier en passant par Riambel, l’Escalier, Rose-Belle et Nouvelle-France.

C’est d’ailleurs le centre et le Sud de l’île qui ont été les plus arrosés durant le passage de Carlos avec 220 mm de pluie à Mon-Bois, 140 mm à Riche-en-Eau et 130 mm à Plaisance de 4 heures lundi à 4 heures mardi.

Hormis les accumulations d’eau et quelques chutes d’arbre, la tempête tropicale Carlos n’a pas été très violente et ne risque pas de marquer les esprits dans le sud du pays. Les activités ont repris normalement le mardi 7 février en fin de matinée. Même le soleil était au rendez-vous en fin de journée !

141 sinistrés à travers le pays

La tempête tropicale Carlos a fait des sinistrés, malgré sa faible intensité. Ils ont élu domicile dans la nuit de lundi dans des centres de refuge à travers le pays.

Le ministère de la Sécurité sociale recense 141 sinistrés. C’est le centre de Tranquebar qui aurait accueilli le plus de personnes. Au mardi 7 février, 120 habitants de la localité y étaient enregistrés. Dans les autres régions, les sinistrés n’ont passé qu’une nuit au centre et ont regagné leurs demeures mardi.

Centres de refuge         Sinistrés
Albion 3
Midlands 4
Résidences La-Caverne 1
Poste-de-Flacq  5
Nouvelle-France 8

 

 

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