Le tribunal de Port-Louis a rendu son verdict mercredi dernier. Me Dick Ng Sui Wa a été lavé de tout blâme dans une affaire de corruption alléguée. Cette affaire a provoqué un recul de sept ans dans sa carrière, selon lui.
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Avocat comptant une vingtaine d’années de carrière, Dick Ng Sui Wa a été blanchi, mercredi au tribunal, après une longue procédure judiciaire qui aura duré 7 ans. La Cour intermédiaire de Port-Louis a innocenté l’avocat, en droit et sur les faits. Il était poursuivi par l’Independent Commission Against Corruption (Icac) pour avoir bénéficié de billets au rabais de la compagnie Air Mauritius à un moment où il était président du Cardiac Center. Trois charges provisoires de ‘public official using his office for gratification’ avaient été logées contre lui.
« J’ai eu foi en la justice et j’ai toujours dit que je souhaitais qu’elle soit appliquée de la même façon qu’avec mes clients », insiste l'avocat, visiblement satisfait. Se confiant à Le Dimanche/L’Hebdo, il a affirmé avoir une pensée spéciale pour ses avocats Mes Glover SC, Luckheeram, Ramsewak QC et Domingue, ainsi que Mes Collendavelloo SC et Bhadain, qui se sont retirés lorsqu’ils sont devenus ministres.
Toutefois, bien qu’innocenté, l'avocat soutient que son travail a été affecté par ce procès. « Je n’ai pu développer mes activités légales dans l'Offshore et dans les affaires. J'ai subi un important manque à gagner », déplore-t-il. Il précise qu’à l'éclatement de l’affaire en 2010, la totalité de ses clients lui ont renouvelé leur confiance. « J'ai pu conserver tous mes clients, sauf un qui était président d’un corps paraétatique du gouvernement travailliste et proche du pouvoir de l’époque. Je suis très fier de mes clients. »
L'avocat ne cache pas son embarras par rapport à d'autres cas de voyages payés par l’État, où il pourrait y avoir corruption. « Il y a deux cas qui sont du domaine public, l’un impliquant un ancien maire et l’autre un président d'un corps parapublic qui ont voyagé dans des circonstances éminemment douteuses », s'insurge Dick Ng Sui Wa. Il souhaite que son cas inspire ses concitoyens « parce que cela pourrait très bien leur arriver. »
En mai 2015, Dick Ng Sui Wa, avait été nommé à la tête de la MFDC. Une confiance renouvelée de l’État à son égard, dont il remercie sir Anerood Jugnauth, le Premier ministre d’alors et Xavier-Luc Duval, le Premier ministre adjoint à l’époque, qui l’avait recommandé pour ce poste. « J’apprécie qu’ils aient cru en ma compétence et en mon intégrité totale en me nommant à la présidence de la MFDC alors que j’étais poursuivi comme président du Cardiac Centre », ajoute-t-il. Mais l'avocat soutient qu’il a su garder le moral malgré ce procès. « On a voulu me détruire avec une procédure pénale même si on savait que cela ne tiendrait pas la route. Le but était de me nuire à travers cette procédure longue et médiatisée, mais ça a échoué. »
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