L’ADN de Raquel Jolicoeur présent sur cinq pièces à conviction

• Le meneur du groupe Armada 666 maintient qu’il est innocent

Les choses se compliquent pour l’auteur de la chanson « Polico Crapo », Jean Raquel Jolicoeur. Des traces de son ADN ont été trouvées sur cinq pièces à conviction provenant de la saisie réalisée à son domicile de Roche-Bois, le 2 mai dernier. Ce jour-là, la police avait découvert dans sa maison un sac de sport contenant un revolver chargé de cinq balles de calibre 22, une boîte de 35 balles du même calibre, deux explosifs et cinq sachets d’héroïne d’une valeur marchande estimée à Rs 7 millions.

L’opération était menée par des agents de la Crime Intelligence Unit du Nord et de l’Anti-Drug and Smuggling Unit, avec l’appui du Groupement d’intervention de la police mauricienne. La Major Crime Investigation Team, chargée de l’affaire, a reçu le rapport du Forensic Science Laboratory la semaine dernière. Les enquêteurs sont alors allés rendre visite en prison au meneur du groupe Armada 666, connu pour ses provocations sur TikTok. Ils ont confronté Raquel Jolicoeur aux preuves scientifiques démontrant qu’il avait manipulé les objets saisis chez lui.

Le suspect soutient cependant qu’il n’a rien à se reprocher. Il se dit victime d’une machination orchestrée par la police, qui aurait consisté à placer le sac de sport dans sa maison, puis à déposer sur les pièces à conviction son ADN, qui lui aurait été prélevé de force, selon lui. Ses avocats, Mes Sanjeev Teeluckdharry et Veer Beeltah, estiment qu’il est maintenu arbitrairement en détention. Vendredi dernier, au tribunal, ils ont demandé que les charges retenues contre leur client soient abandonnées. Cette demande sera débattue le 12 décembre.

Raquel Jolicoeur fait l’objet de quatre accusations provisoires, pour trafic de drogue, possession d’arme à feu, possession d’explosifs et menace de commettre un acte terroriste. Au moment de son arrestation, selon les policiers, il aurait déclaré que le groupe Armada 666 s’apprêtait à « zet enn dinamit lor parlman ek enn lor kasern ».