Tout le débat autour de la peine capitale est revenu sur le tapis après le meurtre perpétré sur une adolescente et sa grand-mère à Camp-de-Masque-Pavé, le vendredi 26 février. La présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, est, pour sa part, convaincue que : « La peine de mort n’est pas forcément une solution pour réduire le taux de criminalité. » C’est ce qu’elle a déclaré sur les ondes de Radio Plus dans la matinée du lundi 29 février.
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Il s’agit, selon elle, d’une question très « sensible » qui doit être vue sous tous les angles et soumise à un débat à l’échelle nationale. « Plusieurs pays ont appliqué la peine capitale. Mais il n’y a pas forcément eu de baisse de criminalité », a-t-elle souligné à l’issue du lancement du Science Technology Enrollment Programme axé sur l’usage de la science au Bocage International School, à Moka. Ameenah Gurib-Fakim a précisé qu’il ne faut pas « sous-estimer le public mauricien qui est très avisé, qui réfléchit et qui a accès à l’information. Il est massez mature pour participer à ce genre de débats ». Si la présidente de la République est plus prudente sur la question, d’autres, en revanche, disent ouvertement qu’ils sont en faveur de la peine de mort. À l’instar du vice-Premier ministre Showkutally Soodhun qui a publiquement déclaré, le dimanche 28 février, à Pailles, qu’il est pour la réintroduction de la peine capitale. Pas plus tard que le samedi 27 février, le ministre de l’Environnement Raj Dayal – qui a été commissaire de police – a déclaré sur les ondes de Radio Plus qu’il est personnellement pour la peine capitale. À condition, a-t-il précisé, que l’on puisse prouver sans l’ombre d’un doute la culpabilité d’un suspect et qu’il n’y ait pas d’erreur judiciaire.
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