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Khemraj Servansing  : «Aucun dérapage ne sera toléré, la police sera impitoyable»

Le Commissaire de police, Khemraj Servansing avance qu’il n’y a « rien de communal » dans l’assassinat de Manan Fakoo.

Le Commissaire de police, Khemraj Servansing, était face à la presse vendredi matin aux Police Head Quarters de Port-Louis. Il a fait comprendre que lui et les limiers qui enquêtent sur le meurtre de Manan Fakoo détiennent de « très bonnes pistes » pour l'élucider. Il a, toutefois, souligné qu’il n’y a pas de tension intercommunautaires dans le pays.

Le Commissaire de police est revenu sur les circonstances des coups de feu, à Beau-Bassin mercredi. La victime, avance-t-il, garait sa voiture et au moment de prendre place à bord de son véhicule, deux malfrats à moto ont tiré sur lui. Ainsi, le commisaire de Police avance que « d’après nos informations à ce stade, trois coups de balles ont été tirés. Deux balles ont touché la victime au niveau de la joue, tandis qu’une autre a été logée dans sa nuque. » 

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De plus, il ajoute que :  « Nos experts en balistique et de la Scene of Crime Office (SOCO) ont amené le véhicule au poste de police. Trois douilles, ainsi qu’une balle, ont été retrouvées dans le véhicule de la victime », fait comprendre le Commissaire de police.

Tissu Social Fragile 

Khemraj Servasing a ensuite confirmé qu’un pistolet de calibre 25 mm a été utilisé pour commettre le meurtre. « Il paraît que les agresseurs ont fait feu à bout portant », a-t-il précisé. Le Commissaire de police a aussi précisé que les lieux ainsi que le véhicule, ont été examinés par la police : « Je pense que nous n’allons pas tarder à procéder à une ou à plusieurs arrestations dans cette affaire. » 

Rien de communal dans cette affaire, cependant, insiste le chef de la police. De plus, il explique que ce dossier a pour toile de fond « ene zafer entre la victim et ene dimoune » (Voir hors-texte) 

Rien que pour la soirée de jeudi, 5 375 véhicules ont été fouillés par les policiers lors des barrages routiers"

« Depuis quelque temps, nous remarquons qu’il y a des individus qui essaient de créer une perception que la force policière est dépassée et qu’il a une  tension communale dans le pays. Ce n’est pas le cas. La police contrôle la situation. Notre tissu social est fragile et nous devons faire très attention. En tant que Commissaire de police, je ne permettrai pas que la situation soit hors de contrôle », a-t-il indiqué. Il a ensuite saisi de l’occasion pour rappeler que durant les émeutes de février 1999, la SMF, sous son commandement, avait été déployée pour ramener l’ordre dans le pays. 

Libre circulation d’armes à feu

La circulation d’armes à feu à travers le pays a ensuite été abordée par Khemraj Servansing. « Les statistiques démontrent qu’il n’y a pas eu le moindre coup de feu au courant de l’année dernière. Nous disposons d’un Fire Arm Act de 2006. Il y a des critères bien établis à respecter lors de l’octroi d’un permis de port d’arme. À la fin de chaque année, nous procédons à l’inspection de chaque arme à feu et chaque détenteur doit produire son arme personnellement aux Casernes centrales. Chaque numérotation est vérifiée d’après un délai prescrit par la loi. Nos Field Intelligence Officers et officiers de la NSS travaillent pour déterminer quels sont les individus qui sont en possession d’une arme à feu illégale », a-t-il dit.

Aucun dérapage ne sera toléré

Des special crackdown operations, annonce Khemraj Servansing, ont été initiées par les éléments du GIPM, MARCOSS, SMF et SSU depuis jeudi sur les routes durant la soirée. Le but : arrêter et fouiller des véhicules. Rien que pour la soirée de jeudi, 5 375 véhicules ont été fouillés par les policiers lors des barrages routiers. « Je veux que la population sache que nous avons la situation bien en main et qu’aucun dérapage, de qui que ce soit, ne sera toléré. La police sera impitoyable sur ce point. Je lance un appel aux citoyens, ONG, chefs religieux, représentants des associations socioculturelles, la presse et les travailleurs sociaux pour nous aider, car la sécurité n’est pas que le travail de la police », a-t-il fait comprendre.

 


À L'HEURE DES QUESTIONS : « Il n’y a rien de communal dans cette affaire », affirme le Commissaire de police

Comment la victime a-t-elle pu se rendre au poste de police et à l’hôpital avec trois balles dans le corps ?
La victime était au volant de sa voiture. L’homme était de forte corpulence et a conduit sa voiture seul jusqu’au poste de police et ensuite jusqu’à l’hôpital Victoria de Candos. Nous sommes tous intrigués, mais les faits sont là.

Peut-on connaître les pistes que la police est en train d’exploiter ?
Oui. Nous avons définitivement de très bonnes pistes. Je suis cette enquête, qui ne peut pas rester non élucidée. Tout sera fait pour mettre la main sur les coupables. D’après mes informations, à l’heure où je vous parle, il n’y a rien de communal dans cette affaire, mais une histoire entre la victime et un autre individu.

Est-ce une vengeance ?
Nous devons attendre avant de nous prononcer, car une enquête est en cours.
La force policière avait souligné que la victime était hors de danger mercredi soir…
C’est un problème médical et je ne peux pas vous donner des explications à ce sujet.

L’enquête policière sur l’affaire Kistnen ?
L’enquête est en cours et nous devons faire en sorte d’élucider cette affaire.

Nous exploitons plusieurs pistes et une quarantaine de personnes ont été interrogées. Le public a été appelé à donner un coup de main. Même les avocats ont été appelés à fournir des informations et autres pistes aux limiers, mais nous n’avons rien reçu en ce sens pour le moment.

Y a-t-il un escadron de la mort dans le pays ?
Pena.  Pas pou ena. J’ai moi-même participé au démantèlement des escadrons de la mort dans le pays au temps où j’étais aux commandes de la Special Mobile Force.

Qu’en est-il de la convocation du ministre du Commerce, Yogida Sawmynaden au CCID ?
L'enquête se poursuit et les personnes concernées seront convoquées en temps et lieu. Il faut vérifier les informations recueillies avant de demander au ministre de venir. Il sera définitivement convoqué. Nous sommes dans l'attente de développements dans cette affaire.
 

 

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