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Jean-Paul Jasmin: un menuisier-ébéniste passionné

À 39 ans, Jean-Paul Frederick Jasmin a déjà une quinzaine d’années d’expérience dans la menuiserie et l’ébénisterie. Au hasard des rencontres, cet habitant de Mare-d’Australia a développé des qualités créatives. Portrait. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14666","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-24508","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"345","alt":"Jean-Paul Jasmin"}}]]Sa famille lui a fait découvrir le métier d’ébéniste et la menuiserie ; son grand-père étant menuisier. Donc, Jean-Paul avait l’habitude du bois et du travail en atelier. C’est tout un réseau de professionnels qui a transmis son savoir au jeune apprenti. « Mon grand-père était passionné de sculptures sur bois. Il m’a fait découvrir son atelier et j’ai tout de suite été attiré par les odeurs de copeaux, de rouille et de poussière. Il m’a alors offert quelques outils et je m’y suis mis », raconte ce père de deux enfants. Jean-Paul dit qu’il est curieux de nature. Il n’hésitait pas à aller s’informer auprès de professionnels pour se perfectionner dans le domaine. À 22 ans, le jeune homme décroche son premier emploi. Il travaille successivement pour deux compagnies privées. Après quelques années à travailler avec des professionnels, il lance sa propre entreprise, Dragon Contractor Co. Ltd. « J’ai préféré m’installer dans l’atelier familial, où mon grand-père fabriquait des meubles. Pour moi, ce n’est pas une usine, mais un atelier d’artisan », dit-il. Outre ses équipements traditionnels – toupies, scies, raboteuses, ponceuses –, le menuisier a désormais la surface nécessaire pour stocker et entreprendre des ouvrages. Il y installe de nouvelles machines, comme une commande numérique. Jean-Paul était mûr et maîtrisait son sujet. Il avait le bagage technique, la volonté morale et un réseau bien établi. Il se développe, devient plus productif et plus rentable. Il travaille souvent seul chez les particuliers. Étant son propre patron, ses journées ne se ressemblent pas et c’est ce qu’il aime. En menuiserie, il fabrique et pose sur mesure ; en ébénisterie, il restaure le mobilier et crée à la demande.

Menuisier polyvalent

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14667","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-24509","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Jean-Paul"}}]] Jean-Paul propose une gamme de prestations qui semble ne pas avoir de limites. Il maîtrise la matière, du petit ustensile au meuble moderne et contemporain. Lorsqu’on lui demande quelle est sa spécialité, il répond qu’il maîtrise tout. Il est capable de répondre aux demandes les plus variées : planches à découper, pièces sur mesure, trophées, tables, chaises... Il conçoit et pose des escaliers, des meubles de salles de bain et de cuisines. Il propose des mobiliers design. « Cette polyvalence, je la dois à mon sens créatif et à ma capacité à écouter le client », lâche-t-il. « Je me déplace à domicile avec des magazines et des photos, entre autres, dans le but d’analyser la demande du client. Je pose des questions et j’établis un devis. Si celui-ci est accepté, le client vient à l’atelier voir le bois, la forme et un travail de collaboration commence. Le type de bois, selon la demande du client, je l’achète au Chantier de Plaisance. L’œuvre sera unique et personnalisée », nous confie Jean-Paul. Les clients consommant différemment, le professionnel s’est adapté. Spécialiste de l’aménagement intérieur, le menuisier fabrique des parquets, des placards, des tables, des fenêtres, des volets pour les maisons particulières, mais aussi pour les grands magasins et les hôtels. Avant les travaux, Jean-Paul dessine les plans de la pièce de menuiserie commandée et choisit le matériau le plus adapté. Il est ensuite tenu de couper le matériau selon les dimensions précises. Il doit travailler le bois à l’aide de machines professionnelles. Après avoir coupé les différentes parties, il les façonne, puis monte les pièces détachées. Finalement, il a pour tâche d’assurer la finition des meubles et d’autres produits. « Je dessine le plan des produits, choisis le matériau, coupe celui-ci dans les dimensions souhaitées, entre autres. Sur un chantier, on voit l’acheminement de la création et surtout la création dans son lieu de vie, alors que dans l’atelier, on travaille avec la matière, on la transforme, on l’assemble, on crée », explique notre interlocuteur. Jean-Paul Frederick Jasmin enchaîne les gros chantiers et se fait une clientèle. « Quel plaisir de pouvoir enfin créer, mais surtout d’être reconnu pour mes qualités personnelles et non plus à travers une entreprise », dit-il.

Maquette de maison

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14668","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-24510","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"300","alt":"Maquette de maison."}}]] Maquette de maison.

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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14669","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-24511","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"300","alt":"Une\u00a0tirelire."}}]] Une tirelire.

« Vu l’affluence de demandes des clients, je réalise également des maquettes de maison. Je peux dire qu’aujourd’hui les maquettes de maison, en peinture ou en bois, intéressent plus d’un. Certains les achètent comme un objet décoratif et d’autres s’en servent comme une tirelire », souligne-t-il. « J’en réalise pour des architectes », confie le menuisier. Jean-Paul travaille en flux tendu, alors qu’il a trois ans de commandes à l’avance. Il est serein quant à l’avenir de son métier. Son atelier est devenu rentable au bout d’une dizaine d’années. Selon lui, il faut être patient, travailler sans relâche et évoluer avec son temps. « Pour se lancer seul, il faut être bien renseigné, avoir un bon dossier et investir dans un emplacement et du bon matériel. Après, il est normal de prendre une à deux années pour se faire une clientèle et avoir un cahier de commandes », soutient Jean-Paul. Le professionnel considère que la formation, tant théorique que pratique, est primordiale. Voilà pourquoi il prend des stagiaires, car il aime partager son savoir. Il les fait travailler sur un dossier et un ouvrage, afin qu’ils voient au mieux toutes les facettes de la menuiserie-ébénisterie.

Transmettre sa passion

Fort d’une grande expérience, il se lance, il y a quatre ans, un nouveau challenge : promouvoir les métiers de la menuiserie et de l’ébénisterie auprès des plus jeunes. L’initiative est très bien accueillie par les apprentis. Selon lui, il est difficile de trouver des apprentis motivés. Et une fois qu’ils ont reçu une formation, il est dur de les garder. Ils sont souvent débauchés par de plus grosses structures, qui, elles, ne prennent pas la peine de former. Jean-Paul recherche, avant tout, un minimum de passion chez les apprentis qu’il prend sous son aile.
 

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