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Inondations à Port-Louis les 5 principales raisons

Au niveau des autorités, on indique que plusieurs raisons peuvent expliquer les dégâts provoqués dans la capitale lors du passage du cyclone Belal. 

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1 Topographie. D’abord, il y a la topographie de Port-Louis, qui est comparée à celle d’une « cuvette ». Ce qui favorise les accumulations d’eau lorsque les conditions sont réunies. 

2 Volume d’eau. La quantité de précipitation par heure est un autre facteur déterminant. 

3 Urbanisation. La capitale étant déjà bien urbanisée ne permet pas à l’eau qui ruisselle d’être absorbée. 

4 La marée. Un autre élément non négligeable à prendre en considération dans l’épisode du 15 janvier est, selon notre interlocuteur, la marée (ndlr. Storm surge). « Lorsqu’on fait face à ce phénomène, toute l’eau transportée par les grandes canalisations vers la mer est refoulée. Ce qui entrave l’évacuation efficace de l’eau », dit Farook Mowlabucus. 

5 Débris. Qui plus est, l’eau dévalant les montagnes transporte souvent avec elle des débris qui viennent obstruer les canalisations. « Et pendant les inondations, c’est difficile, voire impossible d’aller enlever ces débris », fait ressortir l’hydrologue.  

En termes d’infrastructures, notre interlocuteur laisse entendre que l’une des principales solutions serait la construction d’un « cut off drain » sur le flanc de la Colline Monneron. Un projet sur lequel le ministère des Infrastructures nationales travaille déjà et qui est à l’étape du « design ». L’objectif est de pouvoir réduire considérablement le volume d’eau à travers les différents canaux dans la ville. L’inconvénient, cependant, restera le niveau de la marée. « Le seul endroit vers lequel l’eau peut être canalisée est la mer. Et si la marée est haute, comme c’était le cas lundi, il y a aura toujours ce risque de refoulement. C’est un élément non négligeable qu’il faut prendre en considération », souligne Farook Mowlabucus. 

Selon l’hydrologue, des réseaux de drains doivent aussi être construits dans la capitale, mais le centre-ville étant déjà très « built up » est une contrainte. « Les autorités ne peuvent ainsi, dans certains cas, que rehausser les drains existants de sorte à permettre de canaliser un plus grand volume d’eau », dit-il. « N’empêche qu’entre-temps, la Land Drainage Authority a déjà entrepris et complété de nombreux autres projets (voir hors texte) comme à Ruisseau du Pouce, Canal Anglais, etc. » 

Farook Mowlabucus balaie du revers de la main les allégations à l’effet que la construction des infrastructures pour le Metro Express aurait amplifié les inondations. Selon lui, les rails du métro ont été construits en hauteur, soit à quelque 30 centimètres de l’autoroute. « Deux grands drains ont été construits, d’une longueur de 100 mètres chacun, sur 1m50 de large et 1m20 de haut. Une autre canalisation a aussi été prévue pour diriger l’eau évacuée par ces deux drains vers la mer », indique-t-il. Ces travaux, selon notre interlocuteur, ont démontré leur efficacité lors des grosses averses en 2023. « En 2013, il y avait 1000 mm d’eau en face du Caudan, contre 250 mm seulement en 2023, soit 4 fois moins », souligne-t-il. 

Évoquant les autres régions de l’île, notre interlocuteur fait comprendre que, de manière générale, il est difficile de construire des drains suffisamment grands pour contenir le volume excessif d’eau généré pendant un « flashflood » ou pendant les grosses averses durant un cyclone, comme celles qu’a connues le pays le lundi 15 janvier. « Dans certains cas, même en élargissant les drains, cela ne permettra pas d’atténuer efficacement le problème d’inondation, tant le volume d’eau est important », concède-t-il. 

 

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