L’image de la force policière continue à être ternie par un nombre croissant de brebis galeuses. Le dernier cas en date et qui a horrifié la population, c’est celui de non-assistance à personne en danger au poste de police de Bel-Air qui a culminé sur la mort de Shabneez Mohamud. Quelles sont les causes de cette dégradation ? Pourquoi les Casernes centrales n’arrivent-elles pas à redorer leur blason ? Doit-on s’attendre au pire ? Le Défi-Plus essaie de trouver des réponses à ces questions à travers cette enquête.
Alarmant. C’est le moins qu’on ne puisse dire des cas d’indiscipline et de laisser-aller dans la force policière. Il n’y a pas de Routine Order, de bulletins hebdomadaires de la police qui soient exemptés de ces cas, dont la plupart sont considérés comme « mineurs » n’ayant pas d’effets sur la population. Mais les cas « sérieux » affectant le public montent crescendo. Tout juste avant le cas de Bel-Air, il y a eu celui d’une partie de « roulette russe » qui a vu la mort de Seewajee Bhikoo avec l’arme de service d’un policier. Sans compter les cas de beuverie « on duty », de kidnapping, d’extorsion, de possession de drogue et d’excès de zèle entre autres.
Relâchement inévitable
Interrogés sur cette situation, des policiers insistent qu’il ne faut pas généraliser mais relativiser : « Ce n’est qu’une minorité de policiers qu’on peut classer comme brebis galeuses. La majorité est irréprochable. Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier. Dans tous les métiers, il y a des brebis galeuses. »
Toutefois, mis en présence de la succession des cas, ils finissent par admettre que le nombre de « brebis galeuses » est en hausse dans la force policière. Mais les raisons avancées par nos interlocuteurs divergent. Certains montrent du doigt les jeunes policiers qui « ne sont pas aussi dévoués et fermes » que des vétérans. « Pas mal d’entre eux n’ont pas la poigne solide pour faire ce métier très exigeant. Ce n’est pas une mince affaire que de faire respecter la loi, surtout face aux fauteurs de troubles et aux ‘bouncers’. Ils sont de beaux gosses plus aptes à faire les petits boulots administratifs dans les postes de police », nous dira un sergent de police ayant passé un quart de siècle dans la force policière.
Nombre de policiers – de pratiquement tous les rangs - interrogés par Le Défi Plus estiment que c’est en raison « d’un relâchement de la haute hiérarchie » qui dévale jusqu’au bas de l’échelle. Leurs points de vue peuvent être résumés comme suit : « L’exemple doit venir d’en haut. Si les Casernes centrales mettent tout en œuvre pour que la discipline soit appliquée à la lettre, c’est sûr que la tendance inversera. Les forces de l’ordre ne doivent être que disciplinées. Il faut que la force policière soit perçue comme très disciplinée pour que le public soit obligé d’être disciplinée. Si le Commissaire de police, les Deputy Commissioner of Police et les Assistant Commissioner of Police opèrent avec une main de fer, il ne fait pas l’ombre d’un doute que les surintendants seront obligés d’adopter la même attitude. Et delà, la discipline sera à tous les échelons», sont-ils d’avis.
Qu’est-ce qui explique que les Casernes centrales ne parviennent pas à faire primer la discipline ? L’ingérence politique est la réponse donnée par la majorité des policiers interrogés par Le Défi Plus. « Sans impartialité, on ne peut imposer la discipline. Tous les Mauriciens doivent être traités sur un même pied d’égalité. Or, les politiciens de tous bords ne l’entendent pas de cette oreille. Il y a eu ingérence de tous les gouvernements dans la force policière. Des politiciens n’ont aucun gène à téléphoner au poste de police ou à des hauts gradés pour des faveurs pour leurs proches ou leurs agents, surtout par rapport à des contraventions. Certains agents se permettent d’intervenir eux-mêmes», s’indigne un ACP.
Effet boule de neige
Face à cette situation, nombre de policiers sont découragés à travailler avec dévouement, nous dira un surintendant. «Certains policiers craignent des transferts punitifs en prenant des contraventions, surtout si les personnes qui ont commis les infractions sont des proches de politiciens ou sont des personnes très influentes, comme des puissants hommes d’affaires ou des dirigeants d'associations socioculturelles, entre autres. C’est une des sources de relâchement dans la force policière », explique notre interlocuteur.
Nombre de policiers parlent d’effet boule de neige. « Comment un haut gradé dans un poste de police pourra-t-il faire régner la discipline alors qu’il doit fermer les yeux sur les écarts d’un ou deux policiers qui ont des connexions en haut lieu ? Comment pourra-t-il intimer ses subordonnés d’aller prendre des contraventions lorsqu’il est lui-même sujet à des ingérences ? » se demandent-ils. Ainsi, les policiers préfèrent fermer les yeux sur des infractions. « C’est le laisser-aller qui gagne du terrain débouchant sur l’indiscipline et la négligence. Si vous voulez évaluer le degré de ce relâchement, comparez les statistiques des contraventions de la police. Le nombre de contraventions ne correspond nullement à la situation sur le terrain, voire le nombre d’infractions flagrantes au quotidien. Si nous aurions fait notre travail comme il se devait, le nombre de contraventions aurait dû augmenter par plus de quatre fois et les usagers de la route auraient été, par ricochet, plus disciplinés , font-ils ressortir.
Tous les policiers interrogés par Le Défi-Plus sont confiants que le blason peut être redoré avec une réelle volonté en haut lieu.
Jaylall Boojhawon : « Certains recrutements sont à revoir »
Face à la situation des policiers qui dérapent ou qui se retrouvent sur le Board disciplinaire, l’inspecteur Jaylall Boojhawon préfère minimiser. Le président de la Police Officers’ Solidarity Union souligne qu'il ne faut pas généraliser.
« Il n’y a que quelques cas qui ne font certainement pas honneur à notre force policière. Nul n’est parfait. Notre profession, c’est de faire respecter la loi et lorsqu’un policier dérape, cela prend des proportions qui nous dépasse. Cela n’arrive pas qu’à Maurice, à l’étranger, les forces de police font face à ce genre de problèmes », explique l’inspecteur Boojhawon.
Le syndicaliste note que la plupart de ces cas d’indiscipline concernent de jeunes policiers. «Certains recrutements sont à revoir. La façon dont le vetting est fait demande à être modifiée. Auparavant, il y avait une sélection spécifique et rigoureuse pour être pris au sein de la force, mais de nos jours, c’est comme si on laissait la porte ouverte à n’importe qui.
Chaque semaine, ils sont confrontés à des scènes de crime ou d’accidents mortels entre autres et il n’y a aucun suivi avec un psychologue. Sur le long terme, ils sont eux-mêmes victimes de Post Traumatic Syndrome Disorder. Ce qui explique parfois certaines mauvaises conduites », précise-t-il.
L’inspecteur Jaylall Boojhawon est catégorique. « Il faut qu'il y ait une synergie entre le syndicat de la police, le Commissaire de police et la Disciplined Forces Service Commission et revoir le recrutement. Les policiers sont livrés à leur sort. Ils sont stressés. Il faut un suivi psychologique adéquat et régulier. La formation est aussi à revoir. Il faut une Police Reform Commission », conclut-il.
Shiva Coothen : «Ceux qui ont fauté seront sanctionnés»
« Ceux qui ont fauté seront sanctionnés. » Propos de l’inspecteur Shiva Coothen, responsable du Police Public Relations Office (PPRO) qui soutient que tout policier débute par des formations et est mis au courant des Standing Orders. Les instructions aux policiers sont émises par le biais de circulaires émanant du bureau du Commissaire de police. Et les policiers doivent s'y adhérer. « Si zot pa respekte ekzot pe komett ban fott, definitivman zot pu ett sanksione par bann aksion disiplinerr, selon bann prosedir ki finn etabli ». Selon l’inspecteur Coothen, dans des cas d’enquête criminelle, le dossier est référé au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). « Nous laissons alors à la justice d’imposer les sanctions si les policiers sont coupables ». L’inspecteur Shiva Coothen lance un message à tous les policiers : « Nou bizin konsian ki nou la pou servi le pei avek lintegrite, lonette, disiplinn ek rigerr ek san movez fwa. Se nou ki bizin vey a sekirite popilasion ».
Mario Nobin : «Vous vous retrouverez derrière les barreaux»
Le Commissaire de police, Mario Nobin, a mis en garde les policiers qui n'ont rejoint la force que pour « bate bate ou kinn vinn rod enn lavi ». « Ceux qui ne sont plus dévoués et qui n’accomplissent pas leur travail comme il se doit, ou agissent dans l’illégalité, pourraient se retrouver derrière les barreaux », dit-il.
20 cas d’insubordination contre un policier
Selon notre enquête, les cas d’indiscipline et de négligence pour lesquels des officiers - issus de différentes unités - se font sanctionner varient. Selon un haut gradé aux Casernes centrales, l’absentéisme est la cause principale des sanctions dans la force policière. « Chaque semaine, 3 ou 4 policiers en moyenne se font réprimander pour « absence without leave », ce qui revient à environ une dizaine par mois », indique notre interlocuteur.
Si des officiers cumulent un ou deux jours d’absence seulement, certains de leurs collègues en comptent au moins une dizaine, voire une vingtaine de jours d’absence sans permission. « Récemment, un officier affecté dans l’Est a fait l’objet de sanctions pour 20 jours d’absence non autorisés », affirme notre interlocuteur.
L’officier de police s’était absenté durant quatre jours pendant le mois de décembre de l’année dernière (12, 19, 21 et 31), 5 jours en janvier 2019 (4, 8, 16, 24 et 28), 3 jours en février (2,18 et 22), 5 jours en mars 2019 (1er, 9, 13, 16 et 29) et 3 jours durant le mois d’avril (1er, 7 et 23). Le policier en question avait aussi été sanctionné pour «irregular conduct ». « Il avait été sévèrement réprimandé dans les deux cas le 6 août 2019 », précise notre interlocuteur.
L’absentéisme peut parfois mener jusqu’à l’expulsion. Deux officiers de police l’ont appris à leurs dépens en juillet dernier pour s’être absentés sans autorisation. « Le premier était absent depuis mars 2019 et le deuxième depuis octobre 2018 », confie-t-il. Même ceux qui sont en formation pour devenir policiers n’y échappent pas. « D’ailleurs, l’un d’eux a été prié, en juillet de cette année, de prendre la porte de sortie pour s’être absenté depuis février », ajoute le haut gradé.
Selon nos recoupements, l’insubordination à un ordre est une autre raison pour laquelle les policiers se font souvent taper sur les doigts. Outre l’absentéisme, il est reproché à la plupart des policiers sanctionnés un ou deux cas de « desobedience to orders ». « D’autres, cependant, en collectionnent plusieurs. C’est le cas notamment d’un élément du l’Emergency Response Service (ERS) qui, en mai dernier, a été sanctionné pour 20 cas d’insubordination », confie-t-il. Les « charges », précise notre interlocuteur, sont comme suit : du 13.11.17 au 15.11.2017, du 24.11.17 au 25.11.17, du 3.12.17 au 4.12.17, du 5.12.17 au 20.12.17, le 22.12.17, le 25.12.17, le 20.01.18, du 11.02.18 au 12.02.18, du 23.03.18 au 24.03.18, le 5.05.18, le 19.06.18, le 24.06.18, du 29.07.18 au 30.07.18, le 19.08.18, le 27.09.18, du 29.09.18 au 30.09.18, du 14.10.18 au 15.10.18, le 21.11.18 et du 26.12.18 au 27.12.18.
Amende et sanction
En sus de l’absentéisme et l’insubordination, le haut gradé indique que des officiers sont aussi parfois sanctionnés pour diverses raisons. « Le mois dernier, deux officiers postés dans la capitale ont été sanctionnés pour être arrivés en retard (late for duty) et pour avoir fait preuve de négligence (negligence of duty) », souligne-t-il.
Certains officiers font aussi parfois l’objet de poursuites en cour. En sus de la sentence prononcée par le magistrat, les policiers concernés se font aussi sanctionner au niveau de la police. C’est le cas d’un sergent de police qui avait écopé en février 2018 d’une amende de Rs 3 000 pour un cas de « driving without due care & attention » survenu en 2015. Il a aussi écopé d’une sanction en juin de cette année. Un autre policier a été mis à l’amende en janvier 2018 pour « involuntary wounds & blows». Un cas survenu en août 2013 et pour lequel il a été sommé par la cour de payer une amende de Rs 3 500. Il a été sanctionné en juillet de cette année.
Certains policiers font aussi l’objet de suspension. C’est le cas du policier Jevin Ramah qui, depuis le début de ce mois, fait l’objet de poursuites en cour pour « murder ». Il avait été arrêté le 1er septembre par ses collègues de la CID de Curepipe après que son ami Seewajee Bhikoo, âgé de 52 ans, ait succombé à un coup de feu tiré de son revolver de service. Il y a aussi le cas d’un policier qui est « interdicted » pour possession d’héroïne.
Me Bala Mukan : «Certains sont comme des « gangsters » de par leurs habits et coiffures»
Actuellement, quelle est l’ampleur de l’indiscipline au sein de la force policière ?
Des années auparavant, les policiers étaient très disciplinés. Les constables et sergents se faisaient un devoir de saluer leurs supérieurs. Aujourd’hui, il est rare qu’une jeune recrue salue ses supérieurs. Il s’agit d’un manque de discipline. Il faut souligner que, dans beaucoup de cas, il existe une relation « abusive» de camaraderie entre policiers, notamment parmi les jeunes recrues et leurs supérieurs. Cette situation fait que, dans bien des cas, le facteur du respect est relégué au second plan. Peut-être faut-il tacler ce problème au sein même de l’école de formation de la police. L’indiscipline a atteint un niveau considérable parmi certains « groupes » au sein de la force policière. La preuve, les nombreux cas de policiers impliqués dans des délits liés à la drogue et l’usage «inconscient » de leurs armes à feu.
Quelles en sont les causes ?
Les relations des jeunes recrues et l’attitude de ces jeunes en sont pour beaucoup. Leur façon de se vêtir, l’apparence « peu flatteuse » de certaines jeunes recrues laissent à désirer. Certains sont désormais comme des « gangsters » de par leurs habits et coiffures. Peut-être qu’il faudrait un département psychologique au sein de la force policière. Les policiers bénéficient-ils de soins psychologiques ? Des fois, un manque d’accès entre les subordonnés et la haute hiérarchie crée un sentiment de frustration et un manque de discussions qui sont souvent la clé des problèmes. En sus, le manque de récompense est aussi un facteur, sans compter la perception qu’il y aurait des «protégés » qui jouiraient des faveurs des chefs.
Et quelles en sont les solutions ?
Un meilleur encadrement et une relation privilégiée entre différents grades de policiers. Le sens de la discipline des policiers doit aussi primer. Auparavant, la discipline au sein de la force incluait des chaussures cirées à la perfection, une coupe de cheveux appropriée et des uniformes en bon état. En cas de non-respect, des « extra-drill » étaient infligés aux contrevenants.
Yousuf Mohamed : «La solution à ces problèmes est le ‘leadership’»
Yousuf Mohamed estime que la solution à ces problèmes est le ‘leadership’. « Non seulement aux policiers, mais dans le pays lui-même. Si le gouvernement donne à la force policière son indépendance, il n’y aura pas de problème. Sauf qu’aujourd’hui, les enquêteurs préfèrent se tourner vers ceux qui dénoncent, mais laissent passer les délits commis par certains politiciens », précise Me Yousuf Mohamed
En tant qu’avocat chevronné, Yousuf Mohamed estime que « les policiers ont les mains liées ». Et ce, même si la Constitution fait mention qu’un policier doit agir sans contrainte et, à aucun moment, il ne dit faire plaisir aux membres du gouvernement. « De nos jours, ce n’est pas le cas. L’affaire Javed Gafoor en est un exemple récent. Alors que l’agent du National Security Service (NSS) a déclaré avoir été agressé par l’habitant de Plaine-Verte, certes, les images des vidéos de surveillance ont révélé qu’aucune agression n’a eu lieu. Maintenant, nous devrions savoir si des sanctions seront prises contre cet agent du NSS pour fausse déclaration ? Qu’en serait le sort du policier à Floréal dans l’affaire Seewajee Bhikoo ? », se demande-t-il.
Autre exemple qu’il soulève : «Auparavant, c’était à l’Immigration Office de décider si un étranger pouvait vivre dans notre pays ou pas. Maintenant, la décision revient au Premier ministre », dénonce-t-il. Le métier de la police demande à être respecté. Tous les citoyens devraient avoir confiance en eux. « Se ver zot mem ki nou tou galoupe kan nou dan enn problem », souligne l’avocat. C’est la raison pour laquelle les policiers doivent pouvoir gagner la confiance de la population afin de se faire respecter et non pas créer la peur, avance-t-il. « L’uniforme demande à obéir les lois du pays », insiste-t-il.
L’ancien ACP Yousouf Soopun : «Une détérioration est déplorée dans la formation»
Quelle est l’ampleur de l’indiscipline au sein de la force policière ?
Le niveau d’indiscipline au sein de la force policière a atteint un niveau incroyable. L’exercice de « screening» aidait énormément dans le passé. Aujourd’hui, des policiers sont surpris avec de l’alcool, de la drogue ou dans encore d’autres délires sur les réseaux sociaux. L’approche utilisée par les gradés est déterminante. J’ai passé ma carrière au sein de plusieurs unités. Je suis un ancien patron de la MCIT, j’ai travaillé dans plusieurs départements de la force policière. Le maître-mot pour la solution est l’approche adaptée. Une détérioration est déplorée dans la formation des policiers et leurs attitudes, surtout parmi les nouvelles recrues. Zordi enn sef pase pena enn salute nanien, enn mank de kourtoizi.
Quelles en sont les causes ?
Lorsqu’un policier est en service dans les différents postes, bureaux ou même « spots », il doit y avoir des descentes surprises des supérieurs. « Eski ena mem chek azordi ? ». Il est du devoir des sergents, des inspecteurs ou d’autres hauts-gradés d’assurer ces visites surprises à des heures différentes. La relation humaine est tout aussi importante. Auparavant, je m’asseyais avec mes hommes pour bavarder de tout et de rien. Ces échanges améliorent le niveau de confiance.
Et quelles en sont les solutions ?
Les policiers doivent se connaître entre eux. Lorsque j’ai été chef d’équipe, j’ai tout le temps privilégié une relation de camaraderie avec mes hommes. Je connaissais leurs problèmes familiaux et financiers, entre autres. Il faut être compréhensif et, des fois, je prenais la responsabilité de laisser partir des policiers à la maison en cas de besoin. Il faut aussi avoir le « leadership skill ». De nos jours, c’est un grave problème. «Zordi mo ankor gagn respe, li malere ki ena polisie ankor met iniform pa gagn respe ».
Asrani Gopaul : «Un screening psychologique pour les recrues»
Le rôle principal des policiers est d’assurer la sécurité de la population. Pour Asrani Gopaul, Senior Lecturer en Social Police à l’Université de Maurice, l’indiscipline est liée à l’irresponsabilité des individus, malgré les formations. Il s’interroge sur l’utilité des formations académiques. En ce qui concerne l’exercice de « screening » ou de « profiling », Asrani Gopaul concède que c’est difficile d’avoir un résultat parfait. Il est d’avis qu’un « screening » psychologique est la meilleure façon de procéder. « Dans les autres pays, on retrouve ce genre de problème. Une arme est une responsabilité et il faudrait un exercice de psychométrique pour déterminer si un policier est apte à porter une arme », conclut-il. Pour Asrani Gopaul, il faut privilégier les méthodes scientifiques vis-à-vis des règles traditionnelles.
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