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[Images] Elections britanniques décisives pour le Brexit

Les Britanniques votent ce jeudi lors d'élections anticipées cruciales qui doivent trancher entre le Brexit du Premier ministre Boris Johnson ou un nouveau référendum sur la sortie de l'UE avec le travailliste Jeremy Corbyn, un scrutin qui va définir le sort du pays pour les décennies à venir.

Les électeurs votent depuis 07H00 (locales et GMT) dans un pays embourbé dans le Brexit depuis le référendum de 2016, remporté à 52% par le «leave».

C'est pour sortir de l'impasse que le Premier ministre conservateur a voulu ces législatives, les troisièmes en quatre ans. Il espère obtenir la majorité absolue - soit environ 320 sièges de députés - qui lui a fait défaut pour faire adopter par le parlement l'accord de divorce qu'il a négocié avec Bruxelles et mettre en oeuvre le Brexit à la date prévue du 31 janvier.

Bien que les tories aient toujours dominé dans les sondages, le résultat est incertain et s'annonce serré. Un sondage, jeudi dans le quotidien conservateur Daily Telegraph donnait cinq points d'avance aux conservateurs, un autre, réalisé par Kantar, 12 points.

Les averses, de neige dans le Nord, annoncées jeudi pourraient décourager certains électeurs de se rendre aux urnes pour désigner les 650 députés de la Chambres des communes.
Boris Johnson a voté en début de matinée à Westminster, posant avec son chien Dilyn dans les bras, Jeremy Corbyn un peu plus tard à Islington, dans le nord de Londres, se prêtant au jeu des selfies et discutant avec des électeurs.

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Un sondage sortie des urnes sera publié à la fermeture des bureaux de vote à 22H00 (GMT).
Les unes des journaux se sont transformées en pamphlets électoraux : «Sauvez le Brexit, sauvez le Royaume-Uni», exhortait The Sun en appelant à voter Boris Johnson, tandis que le Daily Mirror, seul tabloïd soutenant les trravaillistes, mettait en une infirmière, retraités ou sans-abri, en appelant «Pour eux...» à «voter Labour».

A Noël, Brexit et dinde 

«Réalisons le Brexit !» Boris Johnson, 55 ans, a martelé ce mantra tout au long d'une campagne sans grand relief, mais marquée par des coups bas, notamment sur les réseaux sociaux.

«Donnez-moi une majorité et je finirai ce que nous avons commencé - ce que vous nous avez ordonné de faire - il y a trois ans et demi», a promis l'ex-maire de Londres qui, malgré ses gaffes à répétition, a réalisé l'ambition d'une vie en prenant la tête de l'exécutif en juillet.

«Imaginez comme ce sera merveilleux de s'attabler autour de la dinde de Noël en ayant réglé le Brexit», a-t-il poursuivi. Outre l'unification du pays, il s'agit d'enfin pouvoir s'atteler aux «priorités» des Britanniques, comme la santé et la sécurité, a affirmé le chef du gouvernement.

«Le Brexit est l'un des problèmes», mais il «ne devrait pas tout dominer», a déclaré à l'AFP Gaurang Naik, un électeur de 56 ans de Westminster, citant notamment la santé et les services publics.

S'il l'emporte, Boris Johnson veut soumettre l'accord de divorce qu'il a négocié avec Bruxelles au Parlement avant Noël pour un Brexit au 31 janvier, après trois reports de l'échéance. 

«L'accord est prêt. Mettez-le juste dans le four», a régulièrement plaisanté Boris Johnson, qui a appuyé son message en pulvérisant au bulldozer un faux mur symbolisant «l'impasse» du Brexit. 

Mais au dernier jour de la campagne, l'opposition a une fois de plus dénoncé ses mensonges, en particulier son affirmation de pouvoir boucler un accord commercial post-Brexit en moins d'un an avec l'UE, un délai jugé irréaliste à Bruxelles.

«Vrai changement» 

Plus sobre, Jeremy Corbyn, vétéran de l'aile gauche du Parti travailliste, n'en a pas moins promis un «vrai changement» après presque une décennie de pouvoir conservateur, lors d'un dernier meeting mercredi soir à Londres.

Nationalisations et investissements massifs dominent son programme, surtout dans le service public de santé (NHS), affaibli par l'austérité.

Misant sur cet autre grand sujet de préoccupation des électeurs, le chef du Labour n'a eu de cesse d'accuser les conservateurs de vouloir brader aux Américains, après le Brexit, cette institution gratuite et chérie des Britanniques.

«Le choix auquel vous êtes confrontés, vous le peuple de ce pays, est véritablement historique», a-t-il lancé, clôturant une campagne où il a traîné comme un boulet des accusations d'inaction face à l'antisémitisme dans son parti.

Sur le Brexit, le septuagénaire reste ambigu: il promet de négocier un nouvel accord de divorce plus social, qu'il soumettrait à un référendum avec comme alternative le maintien dans l'UE.

Les plus petits partis comme les libéraux-démocrates ou les nationalistes écossais du SNP pourraient grappiller quelques sièges. Insuffisant pour faire vaciller les poids lourds. Mais le SNP s'est dit prêt à servir d'appoint aux travaillistes en échange d'un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Ecosse.

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AFP
 

 

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