Voilà deux ans que la vie de la famille Desbleds a basculé. Ce, après que le père de Jonathan, Mario, 70 ans, a été victime d’une sévère attaque cérébrale. Ce dernier est depuis cloué au lit, et a aussi perdu l’usage de la parole. Contre vents et marées, ils ont dû réadapter leur quotidien depuis le 19 janvier 2020.
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C’est à Résidence Malherbes que nous avons rencontré Jonathan Desbleds. Âgé de 31 ans, le jeune homme s’occupe de son père Mario, 70 ans. Cela, depuis pratiquement deux ans, lorsque ce dernier s’est retrouvé paralysé du côté droit. Exerçant comme maçon, il a dû mettre entre parenthèse sa carrière pour être à son chevet. C’est dans le salon que les membres de la famille ont dû réaménager un espace pour que le père de famille puisse jouir des facilités de la maison. « Les chambres se trouvent à l’étage. Il a donc fallu trouver une alternative », fait savoir Jonathan.
Celui-ci dit ne pas avoir eu le choix lorsque le drame s’est produit. « C’est mon devoir de m’occuper de mon père, car ma maman ne peut le faire toute seule, surtout lorsqu’il faut faire sa toilette ou même le déplacer dans la maison », souligne le jeune homme. Par conséquent, c’est lui qui lui donne le bain ou change ses couches pendant la journée. « C’est difficile pour moi de me rendre au travail, car je ne peux les laisser seuls à la maison », dit-il.
Toutefois, ce dernier affirme que lorsque l’occasion se présente, il part au travail non loin de son domicile. « S’il y a du travail dans la localité, je peux me permettre de m’y rendre, et je retourne à la maison lorsqu’on a besoin de moi. Au cas contraire, c’est difficile », précise le jeune homme. Selon Jonathan, c’est aussi compliqué de connaître les besoins de son père, étant donné qu’il ne parle plus.
Quant à la mère de Jonathan, Christine, 67 ans, elle a pris sa retraite il y a quatre ans. Mario a, pour sa part, travaillé lors de son plus jeune âge comme maçon. Le septuagénaire a terminé sa carrière comme agent de sécurité. « Étant donné que son âge avançait, il ne pouvait plus faire d’efforts physiques et a dû songer à changer de métier. C’est ainsi qu’il a trouvé un emploi comme vigile pour subvenir aux besoins de la famille », fait savoir Christine.
Lorsque Mario est tombé malade, elle affirme qu’ils ont rapidement dû se réadapter. « Suivant son admission en janvier, il a passé pratiquement un mois à la maison. Notre quotidien a changé. Aussi, peu de temps après que la pandémie a fait son apparition, nous avons dû être très vigilants, car sa santé était fragile. Il fallait à tout prix nous protéger », dit la retraitée.
Elle soutient que son mari était alimenté à travers un tube, car il ne pouvait manger normalement. Elle explique que les démarches ont été, par la suite, entamées, pour que Mario puisse aussi bénéficier d’une Carer’s Allowance de Rs 3 500. « Les démarches ont pris un peu de temps, car à cette époque, toutes les convocations à la sécurité sociale et les visites à domicile avaient été renvoyées. Il nous a fallu attendre plusieurs semaines avant de bénéficier de cette allocation additionnelle », précise la sexagénaire. Selon elle, avec la cherté de la vie, il est difficile de vivre comme avant. Mais elle essaye tant bien que mal de joindre les deux bouts. « Il porte des couches, il doit aussi prendre des médicaments. En plus, nous avons les factures et il nous faut aussi trouver de quoi bouillir la marmite au quotidien. Ce n’est pas facile, mais j’essaie de m’adapter » , soupire-t-elle.
Appel pour un lit médicalisé et un fauteuil roulant
La sexagénaire affirme qu’un fauteuil roulant ainsi qu’un lit médicalisé lui auraient été d’une grande aide. « Nous avons grandement besoin d’un lit médicalisé pour qu’il soit plus à l’aise. Ce n’est pas évident de devoir le déplacer sur ce lit que nous avons placé dans notre salon », avance-t-elle. « Je lance un appel à ceux qui souhaiteraient nous venir en aide en mettant à notre disposition un lit médicalisé pour que nous puissions le déplacer plus facilement », souligne Christine.
Pour sa part, Jonathan affirme qu’un fauteuil roulant sera utile à son père dans ses déplacements. « J’aimerais que mon papa puisse se déplacer. Avec un fauteuil roulant, je pourrais l’emmener à l’extérieur afin qu’il puisse prendre l’air. Ce n’est pas facile pour lui de rester cloîtré entre quatre murs », indique-t-il. Le fils soutient que des démarches ont été entamées pour obtenir un fauteuil roulant auprès de la sécurité sociale. « Malheureusement, nous n’avons pas la somme voulue pour faire l’acquisition du fauteuil et de toucher un remboursement de la sécurité sociale par la suite », lâche-t-il.
Ceux et celles souhaitant venir en aide à la famille Desbleds sont priés d’appeler le 5935607 ou le 59837360.
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