Plusieurs politiciens de l’opposition se sont rendus à Belle-Vue Maurel ce mercredi 17 mai pour rendre visite aux quatre membres de Vidur Cooperative Society qui sont en grève de la faim depuis le jeudi 11 mai.
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Le leader de l’opposition et du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), Xavier-Luc Duval, a été le premier à se rendre sur place. Selon lui, le gouvernement est en train « de faire une discrimination envers ceux ayant investi à travers une coopérative et ceux ayant investi individuellement ». C’est illégal, affirme-t-il.
« C’est très triste. Il y a environ 1 100 personnes qui ont investi dans le groupe BAI par le biais d’une coopérative. Le gouvernement ne leur a rien remboursé. C’est injuste. J’ai soulevé la question à plusieurs reprises quand j’étais dans le gouvernement. On ne peut faire ce genre de discrimination. Je leur ai promis que je vais soulever la question au Parlement en ma capacité de leader de l’opposition. De plus, je verrai avec l’équipe légale du PMSD pour voir dans quelle mesure on peut leur venir en aide. Une telle discrimination est non seulement injuste mais aussi illégale », a déclaré Xavier-Luc Duval sur Radio Plus.
Les députés du Mouvement militant mauricien (MMM), Veda Baloomoody et Aadil Ameer Meea, et Ariane Navarre-Marie, membre de ce parti, sont également allés à Belle-Vue Maurel pour rendre visite aux grévistes.
Veda Baloomoody estime lui aussi injuste que le gouvernement « ne prenne pas en considération le sort de cette coopérative ». Il déplore qu’aucun député de la circonscription membre de la majorité n’ait fait le déplacement pour rendre visite aux grévistes.
« Une petite délégation a rendu visite aux grévistes pour leur exprimer notre sympathie. C’était très émouvant et triste de voir des gens âgés de 70 à 75 ans faire la grève de la faim car ils ont perdu tout l’argent qu’ils avaient économisé pendant des années », a déclaré Veda Baloomoody.
Navin Ramgoolam s’est, lui, rendu à Belle-Vue Maurel à 16 heures pour exprimer son soutien aux grévistes. L’ancien Premier ministre en a profité pour révéler, selon lui, la véritable raison derrière la fermeture du groupe BAI. Selon lui, Dawood Rawat était devenu « gênant » pour certains hommes d’affaires du pays.
Il a aussi fait une virulente sortie contre les administrateurs qui ont déjà été rémunérés, notamment Sattar Hajee Abdoula, qui a obtenu Rs 26 millions. Navin Ramgoolam a fait savoir que le Parti travailliste suit cette affaire de près. Il a conseillé aux grévistes de rester mobilisés et de rejoindre les autres grévistes au jardin de la Compagnie à Port-Louis pour « mettre la pression sur le gouvernement ».
Des membres de la Vidur Cooperative Society réclament le remboursement de leur argent placé dans les deux plans d’investissement du défunt groupe BAI, Super Cash Back Gold (SCBG) et Bramer Asset Management (BAM). Cette société, qui compte 1 500 membres, a investi Rs 10 millions dans le SCBG et Rs 62 millions dans le BAM.
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