Miguel Minerve est un exemple de persévérance pour beaucoup de jeunes. Même s’il a connu des débuts difficiles, il voulait fonder son entreprise. Pour réussir il faut croire en ses rêves et se donner les moyens de les réaliser, dit-il.
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Le cadre est idyllique. Depuis sept ans, Miguel Minerve travaille à l’Ile-aux-Bénitiers. Il y a encore quelques années, ce jeune homme de 27 ans, domicilié à La Gaulette, n’aurait pu croire qu’il deviendrait un jour son propre patron. Il passe ses journées à sillonner la plage de cette île paradisiaque. Debout à côté de son bar flottant coloré, il propose aux Mauriciens et touristes des cocktails qu’il prépare lui-même.
« Je voulais travailler comme skipper quand j’étais plus jeune », raconte-t-il. Sauf qu’une fois sur le bateau, il est rattrapé par la « dure réalité ». « C’était une grosse pression et un gros stress au quotidien. »
Alors âgé de 20 ans, Miguel Minerve a le déclic. Il décide se mettre à son compte. C’est ainsi qu’il commence à proposer des boissons aux touristes sur l’Ile-aux-Bénitiers.
Débuts difficiles
Selon le jeune homme qui a vu le jour au Morne, ses débuts en affaires n’ont pas été de tout repos. « Lorsque j’ai commencé, je n’avais qu’un kayak. C’est dessus que j’entreposais mes boissons et mes outils de travail », révèle-t-il.
Je suis très fier de mon travail, car c’est grâce à mes efforts que j’ai pu avancer»
Petit à petit, les choses s’arrangent et il parvient à économiser pour améliorer son business. De fil en aiguille, il construit un bar flottant. « Je suis très fier de mon travail, car c’est grâce à mes efforts que j’ai pu avancer. », Miguel Minerve puise sa force de sa mère qui l’a toujours soutenu. « Je n’étais pas un élève brillant à l’école. J’ai suivi des cours à l’Industrial and Vocational Training Board. » Par la suite, il commence à travailler sur l’île. « Je connaissais un peu l’île car j’avais travaillé dans la région auparavant. Mais j’avais encore beaucoup à apprendre », dit le jeune homme.
Coût de la vie
Il s’est formé sur le tas et, aujourd’hui, il parvient à communiquer avec ses clients. « C’est sur cette île que j’ai tout appris. l’Ile-aux-Bénitiers est mon école. »
Il a connu des jours difficiles. Cependant, il s’efforce de voir le bon côté des choses.
« Le business, c’est comme ça, des jours on est gagnant et d’autres jours, il faut accepter de perdre. »
Il économise pour fonder une famille. « Il faut d’abord entamer la construction de la maison », affirme-t-il. Malgré la hausse du coût de la vie, son métier lui permet de vivre correctement.
Néanmoins, concède Miguel Minerve, la pandémie a été une période très difficile pour lui. Il ne pouvait pas sortir et aller en mer pour travailler. Les frontières étaient fermées et il n’y avait pas de touristes. Pour suivre, il a dû faire d’autres boulots.
« Heureusement qu’il y a les champs et la pêche. On a pu trouver de quoi manger, même si c’était illégal. »
Aujourd’hui, il peut souffler. Il n’est pas à l’abri, mais il reste aussi solide qu’un roc face aux intempéries.
Rencontre avec des personnalités
Grâce à son job, il a fait des rencontres. « J’ai fait la connaissance d’acteurs et de stars qui étaient de passage dans l’île. » Après la levée des restrictions sanitaires, un événement l’a marqué et lui a donné du courage. « Les touristes se sont approchés de moi et ils ont complimenté la décoration de mon bar. Puis ils ont consommé à hauteur de Rs 1 800. C’était une belle somme. »
Il fait le va-et-vient sur l’île grâce à ses amis plaisanciers. Il souhaite avoir son propre bateau et voler de ses propres ailes.
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