Le Croissant-Rouge palestinien a affirmé dimanche soir que l'armée israélienne avait bombardé à plusieurs reprises les abords d'un de ses hôpitaux à Gaza, provoquant des dégâts et mettant en péril les patients et les civils venus s'y réfugier.
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"L'armée israélienne continue à tirer délibérément des roquettes aux abords immédiats de l'hôpital al-Quds pour forcer le personnel médical, les personnes déplacées et les patients à évacuer l'hôpital", a indiqué l'organisation dans un communiqué.
"Ceci a causé des dégâts importants dans les services de l'hôpital et a provoqué des suffocations pour certains patients et parmi les personnes déplacées qui s'y abritent, précise le communiqué.
Le Croissant-Rouge précise qu'outre ses patients, le complexe hospitalier accueille 14.000 personnes qui, pour se mettre à l'abri des bombardements israéliens, s'y sont réfugiés, persuadés qu'un hôpital serait épargné par les frappes.
Le directeur de l'hôpital, Bachar Mourad, a déclaré à l'AFP que les équipes avaient été appelées à deux reprises dimanche pour évacuer l'établissement.
"Nous avons reçu des menaces fermes de la part des forces d'occupation (Israël, NDLR) pour évacuer immédiatement l'hôpital al-Quds car il allait être bombardé", a dit M. Mourad.
"L'hôpital a reçu ces appels pour lui permettre d'évacuer les gens vers le sud de Gaza", a confirmé un porte-parole de l'armée israélienne à l'AFP.
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé que l'ordre d'évacuer l'hôpital d'al-Quds était "profondément préoccupant".
"Nous réitérons qu'il est impossible d'évacuer des hôpitaux remplis de patients sans mettre leur vie en danger", a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X, anciennement Twitter.
Le mouvement Hamas au pouvoir à Gaza a lancé un appel "aux Nations unies et à la communauté internationale pour qu'elles prennent des mesures immédiates pour mettre fin aux menaces de l'occupation (Israël, NDLR) de cibler l'hôpital al-Quds".
Israël a accusé à plusieurs reprises le Hamas de se servir des hôpitaux pour cacher des armes ou des combattants. Le mouvement palestinien a catégoriquement démenti.
Le ministère de la Santé à Gaza, dirigé par le Hamas, a signalé 57 attaques contre des installations médicales depuis le début de la guerre, le 7 octobre.
Le même communiqué ajoute qu'une dizaine d'hôpitaux de la bande de Gaza ne fonctionnent plus et que 116 soignants ont été tués dans les bombardements, menés en représailles à une attaque sanglante et d'une ampleur inédite du Hamas sur le territoire israélien.
© Agence France-Presse
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