Philippe*, 77 ans, réside dans une maison de retraite à Pamplemousses. Lui, qui croyait ses économies à l’abri dans une banque, a vite déchanté. Le 28 octobre 2021, il a constaté que son compte a été vidé, après que sa carte bancaire lui a été dérobée. La coupable n’est autre qu’une femme de ménage de l’institution, une certaine Sandra*, âgée de 27 ans. Elle a reconnu les faits. Son complice est recherché.
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Le pot aux roses a été découvert le jeudi 28 octobre 2021. Ce jour-là, Philippe, dont la carte bancaire avait disparu de son armoire, s’est rendu dans une banque de Pamplemousses pour effectuer un retrait de Rs 2 000. Toutefois, à sa grande surprise, le caissier l’a informé qu’il n’avait plus d’argent sur son compte bancaire. Choqué, il est retourné à la maison de retraite.
« Il est arrivé dans mon bureau avec un relevé bancaire. Son compte avait été vidé. Il était en colère et désemparé. Je lui ai donné le temps de se calmer. Quand il a retrouvé ses esprits, je l’ai accompagné à la banque et nous avons constaté que plusieurs transactions ont été effectuées à son insu. Au total, la somme de Rs 57 500 a été dérobée. Nous avons fait opposition à la carte bancaire. Ensuite, nous nous sommes rendus au poste de police pour consigner une plainte », relate la responsable de l’établissement. Cette dernière est également ébranlée par cette affaire. Sandra avait toute sa confiance jusqu’au jour où elle a tout découvert.
Complicité
Philippe, dont les soupçons se sont portés sur Sandra, est persuadé qu’elle n’a pas agi seule. Selon lui, elle a bénéficié de la complicité d’un collègue. Pourtant, lors de son arrestation par la Central Investigation Division (CID) de Pamplemousses, le 15 février dernier, la femme de ménage a tout nié en bloc.
Puis, au fil de son interrogatoire, elle est passée aux aveux. Elle a alors expliqué aux enquêteurs qu’un jour, alors qu’elle nettoyait la chambre du retraité, elle est tombée sur sa carte bancaire. Puis, elle a trouvé un morceau de papier, sur lequel était inscrit le code de la carte, dans son armoire.
« Monn les mwa tante », a-t-elle avoué.
Selon la banque, Sandra aurait effectué des retraits environ cinquante fois sur des guichets automatiques de Triolet et Pamplemousses. Elle a aussi confié aux enquêteurs avoir bénéficié de la complicité d’un collègue. Ce dernier est toujours recherché par la police criminelle. Le 16 février, elle a comparu au tribunal de district de Pamplemousses sous une accusation provisoire de fraude électronique. Ce n’est que le lendemain qu’elle a retrouvé la liberté après avoir réglé la caution.
Selon la responsable de la maison de retraite, Philippe est soulagé et souhaite désormais être remboursé. « Il est soulagé d’apprendre que la coupable a été arrêtée, mais il s’attend aussi à retrouver son argent. Ce qui lui est arrivé est triste, d’autant plus que c’est une personne vulnérable », a-t-elle déclaré.
(* Prénoms fictif)
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