Des élèves de quelques collèges, regroupés au sein de l’association Students Rights, en conférence de presse jeudi 8 septembre, réclament la démission de la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun.
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Ils sont remontés contre la mesure du gouvernement selon laquelle les candidats, qui affichent un taux de présence de moins de 90 %, doivent payer (au plus tard fin octobre) les frais d’examens du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC), normalement subventionnés par l’État.
Ces élèves et leurs parents n’écartent pas la possibilité de tenir une marche pacifique le 15 septembre si le gouvernement ne revient pas sur sa décision. Ils demandent aux élèves de garder le calme et ont déploré « les dérapages dans certains collèges ».
Les parents déplorent eux le manque de communication du ministère de l’Éducation et demande au gouvernement de respecter sa promesse électorale.
« En tant que ministre de l’Éducation, si elle ne peut pas prendre des décisions, [Leela Devi Dookun-Luchoomun] doit “step down”. Le Premier ministre doit prendre une décision immédiate pour lui demander de “step down”. C’est très stressant. On aurait dû nous informer en début d’année », déclare une mère de famille sur Radio Plus.
Une autre dame précise qu’elle est « traumatisée » par cette décision des autorités. Elle affirme qu’elle est divorcée et « nou pa kapav tou letan pe mendie gouvernman ».
Une autre parente d’élève explique qu’elle n’a pas les moyens de s’acquitter des frais d’examens de sa fille qui a eu 9 unités au SC :
« La mo pe trouve ki mo tifi pa pou kapav kompoz HSC. So lavenir aret lamem ! »
Un membre de Students Rights affirme lui que c’est au gouvernement de faire une étude pour savoir pourquoi il y a un fort taux d’absentéisme dans les collèges :
« Le problème est plus profond », affirme-t-il ; ajoutant que « nou pa pou al lekol zis pou 2 period. Ena profeser pa pe travay kouma bizin. “Nous demandons au gouvernement de tenir sa promesse”. »
Selon cet élève, « ti bisin fer nou kone du taux d’absence. Pa inn informe komie zour nou kapave absan. Pa inn met bokou point au clair. »
Cette conférence de presse s’est déroulée au centre social Marie Reine de la Paix en présence des députes travaillistes Shakeel Mohamed et Osman Mahomed.
Du côté du Mauritius Examinations Syndicate (MES), l’on affirme que le taux de présence de 90 % ne sera comptabilisé que pour l’année 2016. Les candidats qui ne répondent pas à ce critère, explique le MES, doivent se rendre dans leur collège les 12, 13 et 14 septembre pour remplir les fiches nécessaires.
Nous avons tenté d’avoir la version de la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun, en vain.
Mélanie Duval
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