Frais d’études à l’UoM : les nouveaux tarifs en vigueur

L’exercice d’enregistrement sur le campus de Réduit vient de débuter. Pour maintenir un enseignement de qualité et moderniser ses infrastructures, l’Université de Maurice a décidé de revoir à la hausse ses tarifs dans toutes les filières d’études.

Frais généraux : entre Rs 4900 et Rs 9650 plus chers

Masters : jusqu’à  Rs 19300 plus chers

Pour ceux qui souhaitent faire un Master, la note est encore plus salée. Ci-dessous une comparaison des frais sur certains cours offerts.

Cours à plein temps : Rs 6900 additionnelles à prévoir par an

*NOTE : Ces frais s’appliquent que pour les nouveaux étudiants. 

Cours à temps partiel : plus de Rs 7000 additionnelles par an

Les étudiants qui opteront pour des cours à temps partiel vont également payer davantage. Les frais varient selon les cours. Ainsi, pour un BSc (Hons) Accounting (Minor: Finance), les frais passent de Rs 53 900 à Rs 61 200 alors que pour un BSc (Hons) Finance, il faut compter  Rs 71 400 cette année contre Rs  63 500  l’an dernier. Ceux qui suivront des cours en vue d’avoir un Bachelor of Laws with Honours devront prévoir Rs 66 300 cette année contre Rs 58 700 l’an dernier. Par ailleurs, les frais pour un Diploma/BSc (Hons) Social Work Practice passent de
Rs 65 100 à Rs 73 100 alors que ceux d’un BA (Hons) French augmentent de Rs 49 100 à Rs 56 100.

Professeur Dhanjay Jhurry (vice-chancelier à l’UoM) : «Nous obtiendrons entre Rs 8 M et Rs 10 M additionnelles»

Dans ce mini-entretien, le professeur Dhanjay Jhurry, vice-chancelier à l’Université de Maurice, explique les raisons derrière la hausse des frais universitaires.

Pourquoi l’UoM a-t-elle décidé de revoir ses frais à la hausse ?
Cela faisait plus de quatre ans que l’Université de Maurice n’avait pas revu ses frais. Or, les équipements et les matériels de nos laboratoires (science, ingénierie, informatique) s’usent et il faut pouvoir les remplacer ou en acheter d’autres. Il fallait donc trouver impérativement des moyens pour ne pas compromettre la qualité de nos cours d’autant plus que parallèlement, le budget de développement de l’UoM a été revu à la baisse. Nous avons réussi à convaincre le conseil de l’UoM de revoir à la hausse les frais universitaires. Toutefois, je tiens à préciser que l’argent additionnel qui sera récolté sera réinjecté dans les laboratoires et les matériels pour le bénéfice de nos étudiants.

Quel montant additionnel l’UoM percevra-t-elle avec cette augmentation des frais ?
Nous avons dû revoir nos premières estimations à la baisse car on enregistre cette année une légère baisse en termes d’étudiants après la fermeture des inscriptions. On table sur un montant de Rs 8 millions voire au grand maximum Rs 10 millions par an.

Cette baisse d’étudiants est-elle due à la hausse des frais ?
La baisse des étudiants pour l’année académique 2017-2018 n’est pas conséquente. On s’attendait à 3 300 étudiants. Or, on n’aura que 2 900-3 000 étudiants. Toutefois, je ne pense pas du tout que cette baisse soit liée à une question de coût. Il ne faut pas se leurrer. Nous avons aujourd’hui à Maurice plus d’universités, donc plus de choix pour les étudiants.

Quelles sont les facilités qu’offre l’UoM pour permettre aux étudiants qui n’ont pas les moyens d’avoir accès à l’éducation tertiaire ?
Cette question a été évoquée lors du dernier Sénat. Nous sommes en train d’aider l’Union des étudiants à entrer en contact avec des organismes susceptibles d’aider les étudiants à obtenir des prêts. D’ailleurs, un de nos membres externes s’est porté volontaire pour les mettre en relation avec les personnes qu’il faut.

Saahir Goolfee (président de la Students’ Union) : «Nous sommes en discussion avec CIM Finance»

« Certains étudiants auront des difficultés à payer les frais. Nous avons, par conséquent, fait une demande pour que les étudiants puissent avoir deux semaines d’extension pour pouvoir effectuer leurs paiements », explique Saahir Goolfee, président de la Students’ Union de l’Université de Maurice.

Toutefois, soutient-il, l’UoM n’a accordé qu’une semaine d’extension. La Students’ Union est, par ailleurs, actuellement en discussion avec CIM Finance en vue de trouver un moyen d’aider les étudiants à financer leurs études. « Notre but est d’assurer que l’éducation soit accessible à tous », fait ressortir Saahir Goolfee.