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Frais des examens du SC/HSC : le gouvernement résiste… tout comme les élèves

« Il n’est pas question de revenir sur notre décision. La bonne foi doit primer », a lancé sir Anerood Jugnauth lors de sa conférence de presse. Revenant sur l’agitation autour des conditions requises pour la subvention des frais d’examen, le Premier ministre a insisté sur le fait que les autorités ne céderont pas devant les protestations des élèves. Selon lui, les élèves et les parents ont eu suffisamment de temps. Il affirme qu’il est « inacceptable de plaider l’ignorance ».

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« Quand nous payons, nous pouvons mettre des conditions », a lancé SAJ. Selon lui, les critiques contre la décision du ministère de l’Éducation relèvent de la mauvaise foi. Depuis mai de l’année dernière, argue-t-il, les parents sont au courant de la décision. 

« Laissez-les manifester. Certains disent qu’ils vont faire une grève de la faim. Si quelqu’un veut se suicider, c’est moi le responsable ? » L’argument que les élèves s’absentent à cause des professeurs qui ne sont pas présents n’est pas non plus valable pour le PM. Ces élèves auraient dû rapporter ces cas aux recteurs qui auraient fait remonter l’affaire à leur tour au niveau du ministère.

Si le gouvernement reste ferme, les élèves ne comptent pas non plus abandonner, la lutte ayant pris une nouvelle tournure cette semaine. Réunis au sein du Regrouped Students Movement (RSM), ils souhaitent rencontrer la ministre de l’Éducation, affirme Aniis Rostom, le porte-parole.

Selon lui, il faut vite trouver une solution afin que les élèves puissent prendre part aux examens dans les meilleures conditions. « Notre position est la même. Nous ne demandons pas que le gouvernement fasse marche arrière concernant l’application du taux de 90 % de présence. Nous voulons que cette condition ne soit pas appliquée cette année en raison des cafouillages. Il est difficile de réunir une telle somme d’argent en si peu de temps. Certains vont devoir participer aux examens l’année prochaine », dit-il.

Le RSM demande que les autorités fassent preuve de flexibilité. « Nous voulons que la ministre de l’Éducation comprenne que nous ne sommes pas des ennemis, nous voulons trouver une solution. Nous ne contestons pas les règles », affirme Aniis Rostom. Ce mouvement attend l’aval du commissaire de police pour la tenue d’une marche pacifique cette semaine.


Leela Devi Dookun-Luchoomun : « Les règlements doivent être respectés »

« Je suis disposée à rencontrer les élèves. Ils doivent comprendre que les règlements doivent être respectés », soutient Leela Devi Dookun-Luchoomun. La ministre de l’Éducation réagissait à la suite de la déclaration du Premier ministre, en expliquant que le gouvernement a fait preuve de beaucoup de compassion envers les jeunes. Ils doivent maintenant assumer leurs responsabilités.

« L’éducation ne se résume pas à participer aux examens. Il faut montrer aux jeunes que les règlements doivent être respectés. Si nous revenons sur cette décision, nous allons leur donner un mauvais exemple », dit-elle.

Elle se dit « dégoutée » par le fait que certains politiciens profitent des jeunes pour avoir un peu de popularité. « Ces anciens ministres ont eu l’occasion de faire leurs preuves. Maintenant, c’est mon mandat et c’est à moi d’appliquer ma politique et celle du gouvernement. Je leur demande donc d’arrêter d’agir comme des rapaces et de ne pas faire de la politique sur le dos des jeunes ».

 

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