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Flambée des prix : comment les Mauriciens font-ils face à cette situation difficile ?

Les prix des produits de base sur le marché mondial sont en baisse, mais cette tendance ne semble pas être la même à Maurice, comme indiqué dans le premier rapport de surveillance des prix des produits de base, publié par la Competition Commission le lundi 10 avril dernier. Le rapport révèle que le prix du poulet a doublé en six ans dans le pays. À Port-Louis, nous avons recueilli les témoignages des citoyens sur la façon dont ils gèrent leur budget face à cette situation.

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Coujali Veerasawmy 21 ans, assistante médicale de St-Pierre

coujaliNous nous efforçons de maintenir un équilibre pour éviter de dépasser notre budget sans faire de sacrifices importants. Avant, seuls mes parents étaient actifs professionnellement, maintenant ma sœur et moi travaillons également, ce qui facilite la gestion des revenus. Nous avons recours à des astuces simples pour ne pas trop dépasser notre budgetNous avons réduit notre consommation de poulet et nous achetons des légumes en conserve, par exemple.


Nigel Ah Kine : 22 ans, travaille dans le commerce familial, Port-Louis

NigelEn tant que commerçant, j'ai constaté une forte baisse de l'activité économique ces derniers temps, en particulier depuis l'apparition de la Covid-19. On remarque que les Mauriciens réfléchissent à deux fois avant de faire des achats. Jusqu'à présent, nous n'avons pas réellement ressenti l'impact de l'augmentation progressive des prix. On arrive à gérer nos dépenses. Cependant, je connais certains Mauriciens qui ont actuellement du mal à joindre les deux bouts.


Zainab khan : 26 ans, éducatrice de Port-Louis

khanJ'étais une femme au foyer, mais j'ai dû commencer à travailler pour contribuer aux dépenses de la maison et aider mon époux. Les cinq dernières années ont été difficiles et désormais, il faut compter au moins Rs 800 pour un repas avec du poulet.  Les prix des légumes frais et locaux ne sont pas plus abordables. Nous essayons de nous adapter du mieux que nous pouvons.


Zarina : 44 ans, merchandiser de Goodlands

zarinaMalheureusement, nous avons dû diminuer notre consommation de certains produits, notamment le poulet et ses dérivés. Nous essayons de changer nos habitudes alimentaires, faute de choix, mais c'est difficile. Outre le poulet, les prix des produits de base comme l'huile ont également augmenté. Je suis obligée de faire des sacrifices, car mon salaire ne suit pas face à ces augmentations. 


Kamlesh Sewsurn : 42 ans, agent de maintenance de Quatre-Bornes

kamleshBien que les prix des aliments de base aient connu une forte augmentation, nous sommes obligés de les acheter. Nous donnons priorité aux dépenses essentielles pour nos trois enfants. Nous devons faire des choix  en évitant les excès et les privations excessives. Nous cherchons à maintenir un niveau de vie acceptable en trouvant un équilibre entre les dépenses et les économies.


Jason Manoovaloo : 30 ans, travaille dans la vente, Rose-Hill

jasonChez moi, nous avons dû faire des sacrifices. Nous sommes maintenant limités à un budget hebdomadaire de Rs 3 000 pour les achats alimentaires, car les prix ont connu une augmentation considérable. Pour essayer de nous en sortir, j'ai commencé à planter quelques légumes dans mon petit jardin pour notre propre consommation. Nous sommes obligés de prendre des mesures pour faire face à cette situation difficile.


Atish Narain : 27 ans, opérateur de Pointe-aux-Sables 

atishJe suis déçu de constater une nouvelle augmentation des prix des matériaux de construction. Certaines hausses sont inévitables en raison des coûts d'importation, tels que les frais de transport, mais parfois ces augmentations sont excessives. Il est également frustrant de constater que les prix ne baissent pas lorsque les coûts internationaux diminuent. Il est donc impératif de revoir la situation et de trouver des solutions pour limiter les abus.


Christina Ladouce : 28 ans, responsable de Magasin de Roche-Bois

ladouceOn ne sait plus où donner la tête ces temps-ci. Heureusement, chez moi, tous les membres de la famille contribuent aux dépenses de la maison, ce qui nous aide à maintenir notre niveau de vie. Nou tou corpere. Mais que dire des familles dont un seul membre travaille pour subvenir aux besoins de tous ? La situation est encore plus difficile pour eux, surtout s'ils ont des enfants à charge. Le gouvernement doit aider ces personnes en difficulté.


Brian : 30 ans de Vacoas

brianLes prix des matériaux de construction ont également doublé, notamment pour les barres de fer et le ciment. Les travaux de construction chez moi sont retardés à cause de ces augmentations. Pour les locataires qui construisent leur propre maison en même temps, la situation est encore plus difficile. Le subside pour la dalle d'une maison n'est pas suffisant pour couvrir toutes les dépenses, ce qui est préoccupant.


Suren K. : 67 ans, retraité de Forest-Side

surenMalgré la hausse des prix des aliments à Maurice, je remarque qu'il y a une prolifération de fast-foods. De nombreux Mauriciens négligent la préparation des repas faits maison et se tournent vers la nourriture rapide. Il est regrettable de constater que les terres réservées à la production locale de légumes pour les habitants près des usines sucrières ont disparu. Il est temps de revoir certaines pratiques pour encourager la production locale de nourriture saine et abordable.

 

 

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