Il donne le tournis aux commerçants depuis plusieurs mois. Mais le spécialiste de faux billets, Anson Venkatasamy, n’est pas à ses débuts dans ce circuit de faussaires. Mis hors d’état de nuire samedi dernier à la suite de la découverte d’une quarantaine « d’unfinished Rs 2 000 bank notes » dans la chambre d’hôtel qu’il occupait, cet homme âgé de 20 ans et domicilié à Bain-des-Dames, Port-Louis, est toujours derrière les barreaux.
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Considéré par les enquêteurs comme un spécialiste en fabrication de faux billets, sa carrière criminelle de faussaire aurait démarré en 2016.
Lors de cette année, Anson Venkatasamy a été arrêté pour la première fois pour délit lié à la possession de faux billets. Cela, après la découverte de fausses coupures de Rs 2 000 dans le casinos du Caudan. Dans sa défense, Anson Venkatasamy avait prétendu qu’il avait ramassé ces coupures de
Rs 2 000. Deux ans plus tard, Anson Venkatasamy refait parler de lui. Mais avant son arrestation samedi dernier, cet homme de 20 ans était recherché.
Depuis le début de l’année, plusieurs commerçants à travers l’ile se sont faits plumer par des faussaires. La région de St-Pierre, Bagatelle, Rose-Belle, entre autres, ont reçu la visite de faussaires. Plusieurs commerçants se sont plaints de la présence de fausses coupures de Rs 2 000 dans les caisses.
Sept personnes, parmi une femme, ont été arrêtées en février dernier. Il s’agit d’habitants de la capitale. Ces présumés faussaires auraient écoulé de fausses coupures de Rs 2 000 dans divers commerces. Ces dernières semaines, les cas de faux billets ont refait surface, essentiellement dans la capitale. Au point où le Front commun des commerçants a tiré la sonnette d’alarme sur la circulation de fausses coupures de Rs 2 000.
La BoM demande au public de se familiariser à la fonction de sécurité
Afin d’éviter d’être en possession de faux billets, la Banque centrale invite les membres du public à se familiariser à la fonction de sécurité (security features) de ces billets. Cela peut se faire à la BoM ou dans n’importe quelles autres banques aux heures ouvrables. Cet exercice peut également se faire à travers le lien suivant de la BoM : https://www.bom.mu/bank-notes-coins/bank-notes/security-features/security-features-25.
La Banque centrale rappelle qu’elle est l’unique entité, sous la Bank of Mauritius Act 2004, qui peut émettre des billets de banque et que des mesures strictes sont prises en mettant sur les billets des ‘security features’ afin d’éviter toute tentative de fabriquer de faux billets.
La BoM rappelle, eu égard des complaintes pconcernant la circulation de faux billets de Rs 2000, que c’est une offense que d’être en possession de faux billets et demande à toute personne qui se retrouve avec ces faux billets de rapporter le cas à la police.
As en informatique
Un as en informatique. Ce sont en ces termes que ceux qui l’ont rencontré qualifie Anson Venkatasamy. Il aurait eu le mérite de fabriquer de fausses coupures que même les détecteurs de faux billets n’ont rien remarqué. « Après avoir fait un achat, il a voulu régler la note par une carte bancaire, mais comme elle ne fonctionnait pas, il a présenté une coupure de Rs 2000. Le détecteur de faux billets n’a rien remarqué d’anormal. Mais il nous avait donné son nom pour faire la facture, c’est en lisant un article de presse qu’on s’est rendu compte qu’il nous avait remis une fausse coupure de Rs 2 000 » explique un commerçant de la capitale. Derrière la réalisation de fausses coupures de Rs 2 000, Anson Venkatasamy avait recours à une panoplie d'outils informatiques : imprimante, scanneur , ordinateur portable. Ajouter à cela, il lui fallait une dose d'ingéniosité.
Pour cela, le présumé cerveau, âgé de 20 ans, agissait avec une grande précision. Il enlevait une ligne argentée dans des coupures de Rs 50 et de
Rs 100 avant de la placer dans les coupures de Rs 2 000. S'il est aujourd'hui considéré comme un pro dans le milieu, il aurait démarré comme faussaire de billets de banque en fabriquant des coupures Rs 25 et de Rs 50.
L’enquête policière est menée par les membres de la Cid de Port-Louis Sud, notamment l’escouade dirigée par le sergent Chawrimootoo, sous la supervision du surintendant de police Sailesh Kumar Behary.
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