Le Dr Harrish Bheemul, directeur de la société Train to Gain, a été arrêté par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) ce jeudi 18 avril. Il est suspecté d’avoir fait de fausses réclamations au Human Resource Development Council (HRDC) via le Youth Employment Program (YEP). Il s'agit d'un programme mis en place le gouvernement pour aider les jeunes diplômés à obtenir un stage ainsi que des formations au sein des entreprises.
Selon l’enquête de la commission anticorruption, des demandes ont été faites par Train to Gain au HRDC pour le compte de 66 stagiaires bénéficiaires. Mais il s'agirait de demandes fictives. Le Dr Harish Bheemul aurait ainsi empoché Rs 556,000 depuis 2013.
Cette enquête a été ouverte après que le ministère de Travail a alerté l'Icac. Au début de son interrogatoire, le Dr Harish Bheemul a nié les allégations portées contre lui. Il a, par la suite, invoqué, son droit au silence.
Le Dr Harish Bheemul a été traduit devant le tribunal de Rose-Hill où il a été libéré sous une caution de Rs 10 000.
Plusieurs témoins ont été entendus par les enquêteurs dans le cadre de cette enquête. Parmi ces témoins, des officiers du ministère du Travail qui ont confirmé qu’il y avait un accord entre le ministère de tutelle et la société du Dr Harrish Bheemul pour des programmes de formation en management.
La commission anti-corruption enquête sur cette affaire depuis déjà plusieurs mois.
D’autres compagnies sont également pointées du doigt pour des réclamations fictives sous le programme du YEP. Plusieurs millions de roupies auraient été ainsi détournées frauduleusement. Ces compagnies auraient utilisé les noms des jeunes diplômés pour faire de fausses demandes auprès du HRDC. De leur côté, ces jeunes gradués ont rapporté n’avoir pas reçu de formations et n’ont pas aussi effectué de stages au sein de des compagnies incriminées.
Ce n'est pas la première fois que le Dr Harrish Bheemul, est au centre d'une polémique. Le Défi Quotidien, dans son édition du 5 décembre 2018, avait rapporté que la société Train 2 Gain avait organisé le ‘Promising Indian African Award’, le 30 novembre 2018, au Maritim Hotel, Balaclava. Objectif : récompenser les femmes dans divers domaines. Le hic : rien n’est gratuit. Ces dames avaient dû débourser $ 350, soit Rs 12 000 pour décrocher le titre.
Un autre article, paru le 8 décembre 2018, rapportait que cette compagnie remet non seulement des ‘awards’ contre paiement, mais aussi aux proches du directeur et à des détenteurs de ‘faux certificats’. Selon l’Association of Human Resource Professionnals of Mauritius (AHRPM), le Women of the Year (Mauritius) et le Promising Indian African award n’ont aucune validité.
>> A lire aussi : Des « awards » contre de l’argent : train 2 Gain exige bien Rs 12 000 pour un trophée
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !