Fausse promesse de mariage: un Réunionnais condamné pour avoir forcé une Mauricienne à se prostituer

Il avait promis monts et merveilles à une Mauricienne. Quand Yves Baran, 57 ans, lui a proposé le mariage après une cour assidue sur les réseaux sociaux, une veuve d’une quarantaine d’années, mère de trois enfants, a sauté sur l’occasion. Elle a tout laissé l’année dernière afin de le retrouver à La Réunion, ignorant que le quinquagénaire avait déjà fait de la prison pour des délits sexuels. En débarquant à Salazie, la Mauricienne, qui s’imaginait vivre un conte de fées, a été confrontée à la triste réalité. L’homme l’a non seulement violentée, mais il l’a aussi forcée à se prostituer. Il l’a laissée à plusieurs reprises à un ancien camarade de détention contre le paiement de quelques euros après une soirée arrosée. Il l’a aussi poussée à vendre ses charmes derrière une gare routière, à l’Est de Saint-Denis. Appréhendé en juin dernier pour proxénétisme aggravé à la suite des dénonciations de la Mauricienne après une passe avortée à la gare routière, Yves Baran a été condamné, mardi, par le tribunal correctionnel de Saint-Denis, à deux ans de prison ferme. Son ami José Bègue a, lui, été blanchi. Le Quotidien de la Réunion révèle que le conseil légal de la Mauricienne, Me Diane Marchaud, a expliqué au tribunal que celle-ci était « sans ressources financières » et « vulnérable ». Pour l’avocate, Yves Baran s’est comporté en véritable prédateur. « Il y a clairement une démarche de proxénète puisque tout avait été préparé », a-t-elle lancé durant le procès. La Mauricienne s’est tournée vers la police après qu’Yves Baran l’a chassée, car elle n’avait pas ramené le moindre euro après une nuit passée à la gare. Au procès, le procureur avait réclamé quatre ans de prison contre l’accusé, rappelant qu’il avait déjà été condamné à 15 ans de prison par la Cour d’assises pour viol. En 1998, le Réunionnais avait alors été trouvé coupable d’avoir abusé de sa fille. Il avait aussi écopé de six ans de prison, en 2011, pour agressions sexuelles, menaces de mort et violences physiques contre sa compagne. Son ami José Bègue, 55 ans, avait aussi été condamné, pour viol sous la menace d’une arme.