C’est la douche froide après le dernier rapport Ease of doing Business : Maurice dégringole dans le classement qui comprend 189 pays.
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Les autorités annoncent des mesures pour redresser la barre.Parmi les mesures les plus importantes que le ministère des Finances compte prendre : l’abolition des accords bilatéraux (government to government agreement).
Selon une source au ministère des Finances, le rapport préparé par la Banque mondiale.sera rendu public ce mardi. Maurice perd 17 places au classement, passant de la 32e à la 49e place. L’abolition des government to government agreements est l’une des recommandations majeures de la Banque Mondiale, pour améliorer le niveau de transparence dans l’allocation des contrats publics à Maurice.
C’est toute l’opacité entourant ce concept de government to government agreement qui pose problème et ternit l’image de Maurice. « Ce concept ne répond plus aux normes de bonne gouvernance et il est discriminatoire envers les entreprises locales », déclare notre source. En effet, le government to government agreement autorise l’allocation d’un contrat sans passer par un appel d’offres. Or, ces contrats dépassent souvent plusieurs millions de roupies.
En recourant à cette procédure, l’État exclut de facto les firmes locales qui ne sont pas en mesure de postuler. Le dernier government to government agreement concerne le projet Heritage City, qui incluait des discussions entre le gouvernement mauricien et celui de Dubayy, avec le choix de la firme Stree Consulting. Les services de cette firme dubaïote avaient été sollicités pour dessiner (‘design’) le défunt projet Heritage City. Rs 40,3 millions ont déjà été décaissées en faveur de Stree Consulting. L’État devra trouver Rs 130 millions additionnelles pour un projet qui ne se fera pas.
L’ancien gouvernement avait aussi eu recours à cette pratique pour attribuer le projet de carte biométrique à la Singapore Cooperation Enterprise. Ainsi, l’État aurait déboursé Rs 1,6 milliard pour ce projet, soit quatre fois plus que ce que proposaient les autres soumissionnaires. Ces derniers étaient Oberture Technologies (Rs 225 millions), SAGEM (Rs 291 millions), et Gemalto (Rs 337 millions).
Toutefois, malgré cette volonté affichée d’abolir le government to government agreement, Maurice ne pourra faire marche arrière sur le projet Metro Express.
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