À moins de 48 heures de la tenue du festival « La Isla 2068 » qui s'est tenu le samedi 13 mai au Château de Labourdonnais à Mapou, la police a informé l’organisateur que la vente de boissons alcoolisées était interdite lors de l’événement. Une vague de soutien en faveur de La Isla Social Club a déferlé sur les réseaux sociaux.
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Malgré cette interdiction, l’événement a réuni plus de 3 000 personnes. « Il s’agit d’une première en 22 événements organisés par La Isla Social Club. L’interdiction de vendre de l’alcool représente un manque à gagner d’environ Rs 1 million pour La Isla. Nos partenaires principaux, Oxenham, les hôtels Attitude et l’Office du tourisme, nous soutiennent », fait ressortir Victor Genestar, directeur de La Isla Social Club.
Il se dit ouvert au dialogue pour trouver des solutions. « Pourquoi ne pas réguler le secteur et valoriser ceux qui respectent la loi et leur public ? Pourquoi ne pas octroyer des notes annuelles aux organisateurs d’événement, comme une sorte de label de qualité ? » Il précise que la vente d’alcool est la principale source de revenus dans un festival de musique.
Abhishek Gooransing abonde dans ce sens. Son événement, Tomorrow Island The Revival, n’a pas non plus obtenu le permis de vente d’alcool. Ce festival a eu lieu le 26 novembre 2022 au Domaine de Saint-Aubin. « Une grande partie du chiffre d’affaires d’un événement de ce genre provient de la vente de l’alcool. À une semaine du concert, j’ai pris connaissance de l’interdiction. On m’a dit que depuis 2008, il est interdit de vendre des boissons alcoolisées dans un lieu public, notamment dans les concerts. »
Les deux organisateurs soulignent que l’interdiction de vente d’alcool lors d’un événement représente aussi un danger. « Les festivaliers vont boire chez eux, apporter de l’alcool dans leurs voitures et consommer sur le parking, un espace public que nous ne contrôlons pas. Au lieu de consommer tranquillement dans l’enceinte du festival, dans un espace clos et sécurisé », dit Victor Genestar. « Dans un événement, l’alcool est vendu plus cher que dans le commerce. De ce fait, la consommation est réduite. En cas d’interdiction, les gens vont davantage consommer à l’extérieur du festival », ajoute Abhishek Gooransing.
Un règlement en vigueur depuis 2009
« Le commissaire de police (CP) n’a pas accordé l’autorisation pour la vente d’alcool car il est interdit de consommer une boisson alcoolisée dans un lieu public », répond l’inspecteur Shiva Coothen, responsable du Police Press Office. Il cite les Public Health (Prohibition on Advertisement, Sponsorship and Restriction on Sale, of Alcoholic Drinks) Regulations 2008 en vigueur depuis le 1er mars 2009.
Un lieu public est défini comme un lieu où l’accès est payant ou non et inclut les lieux de travail, les foires, les concerts et les transports publics. Quid du festival de musique au Champs de Mars le samedi 13 mai ? L’inspecteur Coothen indique que « des conditions du CP n’ont pas été respectées. Il a donné l’autorisation pour que le festival ait lieu entre 19 heures et 22 heures. Cela n’a pas été respecté. Une enquête a été ouverte. »
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