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Erreur médicale ayant coûté la vie à un bébé: la PSC recommande des sanctions contre un médecin

Le Dr Madan Maudhoo est aujourd’hui directeur par intérim de l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle.
Un médecin risque la radiation pour une faute médicale ayant coûté la vie à un bébé en 2012. Un autre, impliqué dans le même cas, dirige depuis un hôpital. Une situation qui indigne des membres du Conseil de l’ordre des médecins. Une erreur médicale ayant coûté la vie à un bébé à l’accouchement, en 2012, revient hanter le médecin responsable. La Public Service Commission (PSC) a demandé par écrit au Medical Council de sanctionner le Dr Geerdhar Ramdenee, le gynécologue responsable quand l’incident s’est produit. De son côté, le Dr Madan Maudhoo, le consultant qui s’occupait du dossier à l’époque, n’a toujours pas encouru de sanctions. Pourtant, le Medical Council estime qu’il a une part de responsabilité dans l’affaire. Il est aujourd’hui directeur par intérim de l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle. C’est dans cet établissement qu’a débarqué, en 2012, une femme souffrant d’hypertension et dont la grossesse est arrivée à terme. Une condition grave appelée « éclampsie » dans le jargon. Le consultant, le Dr Madan Maudhoo, a décidé de la garder à l’hôpital et a choisi de ne pas pratiquer de césarienne. Trois jours plus tard, le bébé était sur le point de naître. Le spécialiste Geerdhar Ramdenee était alors responsable de l’unité de gynécologie. Lui aussi s’est prononcé contre la césarienne. Ce qui a fini par coûter la vie au bébé. Le comité d’enquête a conclu que les deux médecins avaient fauté. « La césarienne aurait dû être pratiquée dès le lendemain de l’admission de la patiente à l’hôpital. Il y avait tous les critical findings pour prendre une décision », explique une source au Medical Council. Les deux médecins sont ensuite passés devant le Medical Tribunal, une émanation du Medical Council présidée par un magistrat.

Coupable de négligence

Le verdict concernant le Dr Ramdenee est connu : il a été jugé coupable de négligence. La PSC a déjà résilié le contrat sous lequel il exerçait pour le compte du ministère de la Santé et vient de recommander au Medical Council de prendre les sanctions qui s’imposent. Le Conseil doit trancher lors de la prochaine réunion de son board, probablement dans deux semaines. Une radiation de l’Ordre des médecins est envisageable. Ce qui froisse certains au sein du Medical Council, c’est qu’entre-temps, l’autre médecin, coupable de négligence selon le comité d’enquête, assure l’intérim au poste de directeur de l’hôpital de Rose-Belle. Les règlements interdisent une promotion pour tout médecin en attente d’un jugement pour faute médicale. Mais un intérim n’est pas une promotion. « S’il occupe la fonction pendant deux ans, à la retraite il aura droit à une pension équivalant à celle d’un directeur », relève notre source. Le Dr Maudhoo n’est pas loin de l’âge de la retraite. Dans son cas, le jugement du tribunal n’est pas encore connu. Contacté, le Dr Maudhoo affirme : « L’affaire n’est pas encore bouclée. J’assure l’intérim au poste de directeur d’hôpital. Ce n’est pas une promotion. » Quant au Dr Geerdhar Ramdenee, il dit ne pas être au courant des recommandations de la PSC. « Je ne travaille plus dans les hôpitaux mais je pratique dans le privé. Je peux le faire, m’a assuré le ministère », a-t-il répliqué.
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