Plusieurs collèges privés, dont les établissements catholiques, ont mis de côté le nouvel emploi du temps circulé par le ministère de l’Éducation, jeudi dernier. Ils suivent leur propre plan de travail, tenant en compte les besoins de leurs élèves. La Private Secondary Education Authority veut que le nombre de périodes pour chaque matière soit respecté.
«La grande majorité des collèges privés continuent à travailler selon l’emploi du temps introduit au début du trimestre. Nous avons des élèves de niveau moyen chez nous et nous devons nous en occuper selon leurs besoins. Nous espérons que la Private Secondary Education Authority (PSEA) ne viendra pas nous imposer le nouvel emploi du temps », dit Basheer Taleb, le président de la Federation of Unions of Managers of Private Secondary Schools.
Le Dr Jimmy Harmon, responsable du secondaire au Service diocésain de l’Éducation catholique (SeDEC), considère, lui, ce nouvel emploi du temps comme anti-pédagogique. « Une heure de cours en ligne pour des jeunes et des profs va contre le principe de base des présentations online qui sont de 29 minutes pour des exposés/explications, suivies de 10-15 minutes pour les questions/réponses. Nous gardons l’emploi du temps normal. Avec pause, break et recréation. Nous gardons aussi nos classes de Life Skills, et autres matières non académiques pour un développement intégral des jeunes », dit-il.
Comme nous l’avons rapporté dans notre édition du Défi Quotidien du jeudi 11 novembre dernier, les recteurs devaient introduire un nouvel emploi pour les cours en ligne avec la fermeture des écoles. Il est spécifié que cela devait entrer en vigueur le lundi 15 novembre.
Selon la nouvelle formule, la journée de travail des élèves des Grades 10 et 13 doit être divisée en cinq périodes d’une heure sur les cinq jours d’école. Pour ceux des Grades 12 et 13, les matières comme l’anglais et celles d’AS Level se tiennent sur trois périodes et cinq sur les matières au niveau de A Level.
Inconvénients
Les Managers des établissements privés soutiennent qu’il est impossible de demander à un élève de se concentrer sur certaines matières sur une aussi longue durée. Aussi, la tenue des classes en ligne demande une autre préparation avec davantage de projections. « Cette situation n’est pas évidente », souligne Basheer Taleb.
Il revient également que les collèges privés offrent un certain nombre de matières aux élèves, contrairement aux collèges d’État et qu’ils doivent continuer à les assurer. « Avec la situation actuelle, les élèves sont déjà perturbés. Leur imposer un nouvel emploi du temps est anti-pédagogique. L’important pour nous est d’offrir à chaque élève le nombre d’heures de travail nécessaires pour réussir », ajoute-t-il.
Grades 7 à 9
Selon les nouvelles directives, les élèves des Grades 7 à 9 ont droit aux cours disponibles sur le Student Support Portal (http://ssp.moe.org). Or, les enseignants estiment que le SSP est une plateforme permettant aux élèves d’entrer au moment qui leur convient. Basheer Taleb fait ressortir qu’il est « que les élèves doivent rester en contact avec leurs enseignants. Il est important d’assurer un suivi pour voir s’il a bien compris les thématiques ».
Un préposé de la PSEA fait ressortir que le nouvel emploi du temps est une indication. Il cite la circulaire en date du 11 novembre dernier adressée aux différents managers. « With a view to facilitate the planning and organization of online teaching for Grades 1O, 11, 12 & 13, please find attached at Annex 1, a guideline for the implementation of this teaching and learning schedule in schools as from 11 November 2021. » Néanmoins, les chefs d’établissements doivent s’assurer que le nombre de périodes pour chaque matière soit respecté.
Collèges d’état
Dans les collèges publics, le nouvel emploi est suivi à la lettre. Yugesh Panday, le porte-parole, de l’Union des recteurs des collèges d’État, affirme : « Nous suivons les directives du ministère. Depuis le 11 novembre, nous avons établi un nouvel emploi du temps qui a pris effet le lundi 15 novembre, comme préconisé. »
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