
Le 3 avril, Raise Brave Girls a organisé un webinaire en ligne dirigé par la Dre Mariyam Siddiqui. L’objectif est de sensibiliser les femmes et les jeunes filles sur l’endométriose et la santé menstruelle. Cet événement a permis d’aborder les difficultés liées à la maladie, notamment le tabou autour de ce sujet souvent ignoré, tout en encourageant une prise de conscience collective.
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Lors de ce webinaire, plusieurs thématiques cruciales ont été abordées, en particulier les défis rencontrés par les femmes pour parler librement de l’endométriose, une maladie généralement mal comprise. La Dre Siddiqui a souligné l’importance de briser le silence et de créer un espace où les femmes se sentent soutenues pour partager leurs expériences. L’endométriose, bien que touchant une proportion significative de la population féminine, reste un sujet difficile à évoquer en raison de la stigmatisation et de l’absence de discussions ouvertes.
Prisheela Mottee, présidente et fondatrice de l’association, nous explique qu’il était impératif de venir avec ce thème, qui malheureusement n’est pas assez médiatisé. En effet, l’endométriose touche 2 femmes sur 10 et la plupart de temps, les symptômes sont complexes à reconnaître. Pour la jeune femme, les informations sur la santé reproductive et menstruelle devraient être accessibles facilement, d’où l’engagement du webinaire.
« La discussion en ligne a accumulé plus de 1 000 vues sur toutes nos plateformes. Cela démontre que les femmes et jeunes filles veulent comprendre les enjeux liés à la santé menstruelle. Elles sont aussi désireuses de saisir et reconnaître l’endométriose comme une maladie. Tout d’abord, l’objectif principal était d’aborder un sujet souvent tabou. Toutefois, chaque année, nous voyons que les cas d’endométriose sont récurrents. Ainsi, il est temps de se dire que les traitements et les suivis médicaux doivent être plus accessibles. Nous avons aussi abordé les soins et précautions que les femmes doivent adopter pour mieux préserver leur santé menstruelle et reproductive », fait ressortir Prisheela Mottee.
Le webinaire a également mis en lumière l’importance de la sensibilisation sur cette maladie, en particulier auprès des jeunes filles. L’objectif était de leur fournir des informations essentielles pour qu’elles puissent reconnaître les symptômes de l’endométriose et comprendre l’impact de la santé menstruelle sur leur bien-être général. À travers des témoignages et des échanges interactifs, Raise Brave Girls a réaffirmé son engagement à soutenir les femmes en leur offrant les ressources nécessaires pour mieux gérer leur santé et leur qualité de vie.
Propositions budgétaires : Le congé menstruel et les serviettes hygiéniques dans les toilettes publiques
Raise Brave Girls a déjà soumis six recommandations en vue de la présentation du budget 2025/2026. Une fois de plus, le congé menstruel revient au centre des discussions. Prisheela Mottee est d’avis que le congé menstruel doit devenir une réalité, car les règles douloureuses sont souvent banalisées alors que, pour certaines femmes, une hospitalisation est impérative.
« Le congé menstruel doit devenir une réalité. Une femme souffrant d’endométriose ou une jeune fille ayant des règles douloureuses fait face à une situation la plupart du temps minimisée. Nous voulons que cet aspect soit retenu lors de la présentation du prochain budget. Cela fait des années que nous militons pour cette cause et ce congé doit être distinct du congé maladie ou du ‘local leave’ », indique-t-elle.
Autre point proposé : l’accès aux produits hygiéniques pour les femmes, tant en termes de lieux d’approvisionnement que d’accessibilité. La militante appelle à ce que Maurice s’aligne aux normes internationales en matière de santé des jeunes femmes. « Les toilettes publiques devraient être équipées de distributeurs de serviettes hygiéniques. Les droits à la santé reproductive et l’accès aux contraceptifs ne devraient plus être perçus comme un tabou. Pourquoi ne pas introduire une éducation complète sur la sexualité ? Il est temps d’agir et de dépasser nos limites. La menstruation ne devrait pas être un sujet tabou ! », dit-elle.
Parmi les autres recommandations figure l’introduction du port de bracelets électroniques pour les suspects incarcérés pour des actes de violences domestiques et de viols. Cela permettrait de mieux contrôler la situation, de limiter les dépenses excessives sur le système pénitentiaire et de garantir la sécurité des victimes.

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