En cour d’assises : 32 ans de prison pour avoir poignardé sa femme 

En colère après une dispute avec sa femme au sujet de la garde des enfants, Sudhir Somrah est partie s’acheter un couteau, le 9 juillet 2017, en vue de se venger. Caché dans une pièce de la maison de ses beaux-parents, il avait attendu le retour de son épouse pour la poignarder. Il a condamné le mercredi 23 octobre 2024

Sudhir Somrah, un ancien maçon de Terre-Rouge âgé de 45 ans, a été condamné à 32 ans de prison le mercredi 23 octobre 2024 devant la cour d’assises. Il avait plaidé coupable de l’assassinat de sa femme, Umawtee Somrah, née Kashinath. Crime commis le 9 juillet 2017 à St-Remy, Centre-de-Flacq. 

Le verdict a été prononcé par le juge Luchmyparsad Aujayeb. Celui-ci a notamment tenu compte de la gravité des faits, particulièrement la violence de l’attaque qui s’est déroulée dans le domicile conjugal, en présence des enfants du couple, et malgré un protection order obtenu par la victime contre le mari. 

Précédemment en cour, Sudhir Somrah avait pris la parole pour exprimer ses remords : « Zame mo pa ti anvi touy mo madam. Li ti provok mwa. Dan enn moman koler finn ariv sa. Li regretab. Mo dimann lakour ekskiz ». Mais ces excuses n’ont pas suffi à atténuer la gravité de son acte prémédité. Ce jour-là, en colère après une dispute avec sa femme au poste de police de Flacq au sujet de la garde des enfants et du paiement de la pension alimentaire, il avait quitté les lieux pour acheter un couteau. Il s’était ensuite caché dans une pièce de la maison de ses beaux-parents et avait attendu le retour de sa femme pour la poignarder. 

Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, médecin légiste en chef, a indiqué que la victime portait dix blessures à l’arme blanche, notamment à l’abdomen, à la poitrine et au foie, avec un coup fatal porté au cœur. 

Dans ses aveux, l’accusé a confirmé avoir agi sous l’effet de la colère, suite aux disputes conjugales qui avaient éclaté après que sa femme eut déposé plainte pour sodomie et violence conjugale, obtenant une ordonnance de protection contre lui. Sudhir Somrah a reconnu que son épouse l’avait empêché de voir leurs enfants, ce qui avait déclenché sa colère. Après avoir commis le meurtre, l’accusé avait tenté de se suicider, mais il avait été secouru par le Service d’aide médicale urgente (SAMU). 

La cour a cependant rejeté toute notion de provocation le jour du crime, soulignant la préméditation de l’acte. Soit le fait qu’il ait acheté un couteau et attendu sa femme pour la tuer montre qu’il avait planifié l’attaque. La cour a pris en compte les remords exprimés par l’accusé et sa coopération avec les autorités, ce qui lui a valu une réduction d’un tiers de sa peine initiale. Sudhir Somrah a passé environ six ans en détention préventive avant que la peine ne soit prononcée. Il est en détention depuis le jour du crime, soit le 9 juillet 2017.