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Emporté par les flots en retournant de son travail : Richard Lajeune, 56 ans, retrouvé au lendemain de sa disparition

La victime revenait chez lui quand le drame s’est produit à Tamarin.

« Mo garson inn truv so papa dan ravin », dit son épouse

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Richard Alberto Lajeune était porté disparu depuis lundi, lors du passage du cyclone Belal sur l’île, alors que l’alerte 3 était en vigueur. Cet habitant de Trèfles de 56 ans a été retrouvé mardi, dans un ravin à Tamarin. Il rentrait chez lui à motocyclette quand il aurait été emporté par les fortes averses qui s’étaient abattues sur le pays.

Cela faisait six ans que ce père de famille travaillait à plein temps en tant qu’agent de sécurité. Il était affecté à l’entrée d’un lotissement à Rivière-Noire. 

Son épouse, Ginette, confie : « Il avait l’habitude de partir tôt le matin à 5h45. J’étais encore au lit et il m’a dit qu’il partait », relate-t-elle. L’île était alors en alerte 1. 

Par la suite, des pluies diluviennes se sont abattues sur l’ensemble du pays.  En quelques heures, l’île est passée de l’alerte 2 au niveau 3 et ses proches s’attendaient à ce qu’il rentre du travail. C’est après avoir constaté que le quinquagénaire n’était pas encore rentré à la maison que sa famille s’est inquiétée. « Ma fille est rentrée, et son père n’était toujours pas là », ajoute Ginette. 

Les recherches ont alors débuté pour le retrouver. « Mon fils est parti à sa recherche, mais sans aucun résultat ». Au fur et à mesure que les heures s’avançaient, l’angoisse grandissait chez la famille Lajeune. « La police de Rivière-Noire a été alertée, mais les officiers nous ont dit qu’il fallait attendre 24 heures. Mon fils a malgré tout poursuivi les recherches dans la région. Il est même sorti à une heure du matin, en dépit des conditions cycloniques,  pour essayer de retrouver son père », indique la veuve, tristement. Entre-temps, Ginette avait également pris contact avec un responsable de la compagnie pour laquelle travaillait son époux. « Je l’ai informé que Richard n’était pas rentré. Il m’a dit que si mon époux avait des difficultés, il l’aurait averti, or il ne l’avait pas contacté. Je lui ai fait comprendre que par ce temps, la compagnie aurait dû l’empêcher de retourner à la maison sur sa motocyclette et qu’il fallait venir le déposer chez lui », explique cette épouse meurtrie. Les proches ont posté un avis de recherche sur les réseaux sociaux qui a été relayé.

« Après l’annonce de sa disparition sur Facebook, un homme a pris contact avec mon fils. Il lui a dit qu’il avait vu un homme dans la région de Tamarin qui était tombé de sa motocyclette et avait des difficultés. Mon fils est allé le rejoindre. », dit-elle.  « Mo garson inn tru so papa dan  ravin,» soutient l’épouse de la victime.

Le Dr Sudesh Kumar Gungadin a conclu, lors de l’autopsie pratiquée mardi en début de soirée, que Richard Alberto Lajeune est décédé suite à une dislocation du cou.

 

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