Elle était accusée d’avoir ébouillanté son compagnon, Robert Kennedy Landinaff avec de l’eau chaude, le 18 décembre 2015. Marie Stephanie Augustin a affirmé avoir eu assez des coups infligés par son compagnon.
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Le jeudi 27 septembre 2018, elle a écopé de quatre ans de prison en cour intermédiaire, par le magistrat Pranay Sewpal. Marie Stéphanie Augustin, 38 ans, ne supportait plus les coups et insultes de son compagnon, Robert Kennedy Landinaff, 40 ans. Elle voulait lui donner une correction et l’a ébouillanté, le 18 décembre 2015. Quatre jours après les faits, le 22 décembre 2015, son compagnon est décédé de ses brûlures.
La dame répondait d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Elle avait plaidé coupable et était défendue par Me Tawheen Choomka. La poursuite était représentée par Me Johan Moutou-Leckning, Senior Assistant Director of Public Prosecutions. Lors du procès, elle avait présenté des excuses. Elle a soutenu qu’elle est mère de trois enfants : un fils de 11 ans et deux filles, l’une de 16 ans et l’autre de cinq ans.
«Li ti batt mwa couma dir li ti pe batt boul»
Dans ses dépositions, elle a relaté les faits. « Nous vivions comme un couple depuis janvier 2012. En 2013, ma fille aînée est née. C’est en août 2015 que Robert Kennedy Landinaff a commencé à boire de l’alcool. Les disputes sont devenues fréquentes. Et j’ai commencé à subir ses violences. Li ti pe batt mwa couma dir li ti pe batt boul. »
Le 16 décembre 2015, elle dit avoir remis Rs 4 000 à son compagnon pour qu’il paie le loyer. Il devait ajouter la somme de Rs 500 pour s’acquitter de la dette. Or, selon elle, son compagnon a utilisé l’argent pour s’acheter des boissons alcoolisées, le 17 décembre 2015. Marie Stéphanie Aujustin se serait rendue chez une amie, car elle en avait assez de l’attitude de son compagnon. Elle est rentrée chez elle vers 20 heures. Elle est allée se coucher avec ses deux enfants. Aux environs de minuit, Robert Kennedy Landinaff a débarqué dans la chambre et lui a infligé un coup de pied à l’œil gauche, alors qu’elle dormait.
Elle s’est levée et l’a repoussé. Puis, elle a fui avec son fils pour se réfugier dans un bâtiment de la région. Elle a attendu jusqu’à 5 heures du matin pour rentrer chez elle. Il était 7 h 30, le 18 décembre 2015 lorsque son compagnon a débarqué avec des amis. Ils ont bu des boissons alcoolisées. Lorsque Marie Stéphanie Aujustin a pénétré dans sa chambre, le désordre qui y régnait l’a mise en colère. Des bouteilles vides, des bouchons jonchaient le sol. Son compagnon avait dépensé tout l’argent du loyer pour s’acheter de l’alcool. Elle a mis de l’eau à chauffer pour se laver les cheveux. Voulant lui donner une correction, elle a pris le récipient d’eau chaude et l’a versé sur les pieds de son compagnon qui dormait.
Paniquée par son geste, elle a tenté de contacter la police mais en vain. Entre-temps, elle a alerté les voisins et la police a été mandée. Elle a été conduite au poste de police de Chemin-Grenier alors que son compagnon a été transporté d’urgence à l’hôpital de Candos.
À l’énoncé du verdict, le magistrat Pranay Sewpal soutient que le délit commis est grave, car le père de son enfant est mort. Prenant en considération que l’accusée a plaidé coupable et fait des aveux, il lui a infligé quatre ans de prison. Il a ordonné que les 497 jours passés par l’accusée en détention préventive soient déduits de sa peine.
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