Électricité : le projet de centrale de Saint-Louis dissipera le risque de black-out

La centrale de Saint-Louis devrait être en mesure de produire 60 megawatts additionnels vers septembre 2017. Si tout se passe comme prévu, cela devrait permettre au Central Electricity Board de faire disparaître le spectre du black-out qui plane sur le pays.

Septembre 2017. C’est le mois au cours duquel la centrale électrique de Plaine-Lauzun devrait être en mesure de fournir 60 megawatts d’électricité de plus. Un contrat de Rs 4 milliards pour l’installation d’une nouvelle turbine a été alloué, en début d’année, à la firme danoise BWSC. L’allocation du contrat avait suscité la protestation de plusieurs autres soumissionnaires auprès de l’Independent Review Panel (IRP).

Conscient de l’importance de la mise en œuvre de ce projet d’envergure, le ministère des Services publics avait alors eu recours à un Certificate of Urgent Public Interest, afin de forcer l’IRP à trancher sur ce dossier. D’ordinaire, l’IRP prend plusieurs mois avant de trancher un litige, ce qui fait que la réalisation de ce projet aurait été laissée en suspens pendant encore plusieurs mois, sans l’intervention du ministère.

Plusieurs années perdues

« Nous avons perdu plusieurs années sur ce dossier », avait expliqué le ministère des Services publics. Il avait aussi avancé qu’un retard additionnel pourrait avoir de graves répercussions et provoquer une crise dans le secteur énergétique. Un argument soutenu par un rapport rédigé par la Banque mondiale en 2015, qui avait évoqué le spectre du black-out en cas de statu quo.

La réalisation de ce projet est aujourd’hui sur les rails avec la mise en chantier de la centrale. La visite d’une délégation du Central Electricity Board (CEB) en Italie, dirigée par le président de son conseil d’administration Seety Naidoo, a confirmé la fiabilité des quatre moteurs de 15 mégawatts. « Notre visite en Italie s’est bien déroulée et nous pouvons affirmer que nous sommes satisfaits de la qualité des moteurs que la firme BWSC nous fournira », confie un membre de la délégation.

L’exercice de vérification complété, ces quatre moteurs seront embarqués au mois de décembre. Ils devront arriver à Maurice en janvier. Il incombera par la suite aux techniciens de la firme danoise d’assurer les travaux d’installations. Ce n’est qu’en septembre que la centrale passera sous le contrôle du CEB. En ce qui concerne les conditions de garantie, une source autorisée au ministère des Services publics confie qu’elles s’étendront sur deux à cinq ans, dépendant des moteurs et des pièces de rechange.