Éducation : manque d’enseignants du KM au primaire

«Le Kreol Morisien fait partie du programme scolaire au niveau du primaire. Il y a un manque aigu d’enseignants en raison du départ à la retraite des «  pionniers », c’est-à-dire ceux qui étaient les premiers à enseigner cette langue », constate Vishal Baujeet, président de la Government Teachers’ Union (GTU). Ce manque est également dû au retour de plusieurs enseignants à leur poste initial de ‘GP Educators’. 

Il note aussi une forte demande de la part des parents pour que leurs enfants étudient cette matière. « Ces demandes proviennent de certaines écoles où le Kreol Morisien n’était pas enseigné jusqu’ici », ajoute le président de la GTU.

Afin de pallier ce manque, Vishal Baujeet souligne que la pratique actuelle consiste à demander à certains instituteurs de travailler dans deux écoles. « Cette situation cause des problèmes aux élèves qui n’ont pas d’enseignants tous les cinq jours d’école. C’est aussi un inconvénient pour les enseignants, qui doivent se déplacer entre deux écoles. Pour toutes ces raisons, le recrutement est essentiel », fait-il ressortir.

Pour enseigner le Kreol Morisien, il faut des éducateurs spécialisés dans ce domaine. Tout comme pour les langues asiatiques, la Public Service Commission (PSC) recrute des enseignants spécialisés dans ces langues. . Cette année, un nombre important d’éducateurs au primaire a été recruté. Vishal Baujeet est confiant que grâce à cette initiative, « la situation dans les écoles semble s’être stabilisée. Cependant, une partie de la cohorte suit encore des cours à la MIE. Une fois que tous les Primary School Educators (PSEs) auront terminé leur formation, la pénurie d’enseignants sera en grande partie résolue. Néanmoins, le recrutement devrait être continu, car certains éducateurs prennent des congés (maternité, vacances, voyage, médical), partent à la retraite ou malheureusement décèdent »