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Drame à Sept-Cascades en 2012 : l’inspecteur Atmanand Sookur fixé sur son sort le 7 juin 2024

Atmanand Sookur a plaidé non coupable.

La cour intermédiaire a entendu, le mardi 30 avril 2024, les plaidoiries dans le procès intenté à l’inspecteur Atmanand Sookur. Ce dernier est poursuivi pour homicide involontaire par négligence après la mort de deux recrues du GIPM le 29 septembre 2012 à Sept-Cascades. 

Autrefois lieutenant du Groupement d’intervention de la police mauricienne (GIPM), l’inspecteur Atmanand Sookur sera fixé sur son sort le 7 juin 2024. Soit, onze ans après le drame survenu à Sept-Cascades. Le policier âgé de 41 ans fait face à une accusation d’homicide involontaire résultant de la négligence, à la suite du décès de deux jeunes policiers. Il a plaidé non coupable.

Les faits remontent au 29 septembre 2012. Deux jeunes membres du GIPM, Nitish Kumar Binda, 23 ans, et Louis Sylvestre Nanon, 22 ans, ont péri noyés lors d’un exercice d’entraînement aux chutes de Tamarin, Henrietta. Ils avaient rejoint la force policière en tant que « Trainee Police Constable » le 5 octobre 2010. Le jour du drame, Atmanand Sookur était responsable de la séance d’entraînement.

Les plaidoiries dans l’affaire ont eu lieu le mardi 30 avril 2024 devant la magistrate Sophie Chui. Au cours de son plaidoyer, Me Bhavna Bhagwan, avocate de l’État, a avancé que la négligence de l’accusé se manifestait par sa décision de soumettre les recrues à des exercices de natation après une journée précédente chargée en activités intenses. De plus, elle a critiqué sa directive aux recrues, déjà fatiguées, de se mettre à l’eau et de nager. Elle a également regretté qu’Atmanand Sookur ait omis de fournir l’équipement de sécurité nécessaire et de prendre les mesures de précaution adéquates lors d’un changement dans le programme d’entraînement. « Il est responsable dès l’instant où les recrues se sont retrouvées dans l’eau », a-t-elle insisté.

En réponse, Me Sanjeev Teeluckdharry, l’avocat représentant le policier, a affirmé que les recrues appartenaient à une unité d’élite et que les preuves attestent de la rigueur de leur formation. « Ils ont réussi tous les tests aquatiques, y compris la natation dans des conditions orageuses et en mer agitée. Ils ont choisi de rejoindre cette unité d’élite en toute connaissance des risques encourus. L’accident est tragique, mais ne saurait être imputé à mon client », a-t-il argumenté pour la défense. 

D’autre part, Me Sanjeev Teeluckdharry a soutenu que le drame s’est déroulé à « Bassin Caraye », un lac calme ouvert au public et aux touristes pour s’adonner aux baignades. 

 

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