Dossier Chagos : Bancoult maintient que Londres lui a proposé de l’argent

Il est catégorique. Olivier Bancoult, leader du Groupe Réfugiés Chagos, maintient que l’État anglais lui a proposé des milliers de livres sterling pour qu’il ne fasse pas le déplacement à New York pour le dossier Chagos. Le Royaume-Uni réfute ses propos. 

«J’ai des preuves », martèle Olivier Bancoult. Le chef de file du Groupe Refugiés Chagos (GRC) avait allégué, dimanche dernier, que le gouvernement britannique aurait proposé une somme de 20 000 livres sterling (approx. Rs 1 million) à son mouvement pour ne pas être présent dans la délégation mauricienne qui a fait le déplacement à New York, aux USA, pour le dossier Chagos lors de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Selon Olivier Bancoult, Londres lui a proposé de l’argent pour la communauté chagossienne lors de sa rencontre avec la baronne Joyce Anne Anelay de St. John’s, ministre d’État anglaise aux Affaires étrangères. « J’ai reçu un e-mail avant mon départ pour l’Angleterre pour me dire que la baronne Anelay voulait me rencontrer. Lors de cette rencontre, une somme de £ 20 000 a été évoquée par la baronne Anelay. Elle m’a dit que cet argent est à la disposition des Chagossiens pour des projets », dira le leader du GRC.

Interrogé par Le Défi Quotidien, lundi soir, il dit « détenir des preuves » et qu’il verra avec ses hommes de loi s’il peut les divulguer. Olivier Bancoult animera une conférence de presse ce mardi pour faire état de certains « éléments » à la suite de cette déclaration.

Claudia Garland, haut-commissaire par intérim du Royaume-Uni, a démenti, lundi, sur les ondes de Radio Plus, cette déclaration. « Nous avons pris note de la déclaration d’Olivier Bancoult. Le gouvernement britannique n’a jamais proposé £ 20 000 au Groupe Réfugiés Chagos pour décourager la présence d’Olivier Bancoult dans la délégation mauricienne à New York.

Nous pouvons confirmer qu’Olivier Bancoult a rencontré la baronne Anelay le 15 septembre à Londres. Cette rencontre a eu lieu à la demande d’Olivier Bancoult. Lors de cette rencontre, ils ont abordé plusieurs problèmes que rencontrent les Chagossiens vivant à l’île Maurice », a expliqué la diplomate britannique.