La situation de l’industrie cannière préoccupe, mais certains ont trouvé des filières de compensation. St Felix Agri Ltd s’est embarquée avec son partenaire Dale Capital dans un projet d’élevage semi-intensif d’ovins et de caprins.
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Le groupe Dale Capital en tant que société d’investissement en participations privées apporte le financement au projet. Détenant des terres et une ancienne usine, St Felix apporte les infrastructures de base et le fourrage nécessaire pour nourrir le cheptel. La première phase du projet requiert Rs 175 millions sur les trois prochaines années. L’accord scellant le partenariat a eu lieu le jeudi 31 janvier dans les locaux de Bella Amigo, Petit Raffray.
« Dans un souci de compenser les pertes encourues avec la canne à sucre, nous devons nous lancer dans d’autres filières. Dans un premier temps, on se lance dans l’élevage de chèvres et de moutons et nous envisageons l’arboriculture fruitière, entre autres », confie Frédérick Robert de St-Felix Agri (SFA). La méthode d’élevage semi-intensif moderne permet à la société de produire plus de bétail sur moins de terres, tout au long de l’année. Elle compte déjà un millier de têtes et pense atteindre un cheptel de 8 500 à 10 000 têtes d’ici cinq ans. L’élevage se fait dans l’ancienne usine de St Felix.
Il ajoute que le projet est en cohérence avec la politique prônée par les autorités : une réduction de la dépendance aux importations et une augmentation de l’apport alimentaire au niveau domestique. « Le secteur agricole ne représente que 4% de l’économie nationale. Le gouvernement souhaite voir ce secteur croître et se diversifier », souligne-t-il.
De plus, une baisse des importations réduit l’impact sur l’environnement, en termes de transport et de logistique et des dépenses qui en découlent.
Frédéric Robert assure que la production de viande locale donnera un produit de meilleure qualité que la viande importée. Cette dernière est souvent truffée de produits chimiques et les conditions d’élevage ne répondent pas souvent aux normes sanitaires.
Il certifie en revanche que la viande produite à Maurice répondra aux exigences phytosanitaires internationales. Les petits éleveurs, qu’il invite à leur vendre leurs produits, devront eux aussi satisfaire à un cahier des charges imposé afin que les conditions soient harmonieuses sur toute la ligne de production.
Coté à la Bourse de Maurice, Dale Capital compte déjà des partenaires dans les filières alimentaires à Maurice, dont Bella Amigo ou Famous Butchers, et compte des actifs dans Afrasia Bank.
« Nous connaissons très bien la chaîne agroalimentaire à Maurice. En tant que partenaire sur la durée, nous mettrons notre savoir-faire au service de la SFA. D’ailleurs, nous avons de l’expertise dans le domaine de l’élevage et c’est un capital intellectuel important pour faire progresser nos activités communes », précise Norman Noland, directeur exécutif de Dale Capital.
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