
Huit ans après la saisie de 135 kg d’héroïne au port, la disparition d’Homanchul Kumar Ramdin demeure un mystère. La Financial Crimes Commission enquête sur cette affaire.
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Huit ans après la saisie de 135 kilos d’héroïne dans le port, estimés à plus de Rs 2 milliards, l’affaire Navind Kistnah reste marquée par la disparition intrigante d’Homanchul Kumar Ramdin. Cet homme, cité dans l’enquête et interrogé en 2017 par la brigade antidrogue (Adsu), avait été autorisé à partir. Depuis, il est introuvable. La Financial Crimes Commission (FCC) cherche à comprendre pourquoi il a été relâché et sur les instructions de qui. Le DCP Bhojoo et l’ex-commissaire de police (CP) Mario Nobin ont été convoqués le mercredi 19 mars.
Homanchul Kumar Ramdin, un habitant de Vallée-des-Prêtres, avait été interpellé en 2017 après la découverte des 135 kilos d’héroïne dissimulés dans des compresseurs se trouvant dans des conteneurs dans le port. Cette saisie record avait conduit à l’arrestation de Navind Kistnah, identifié comme l’un des cerveaux de cette importation de drogue.
Interrogé par l’Adsu à l’époque, Homanchul Kumar Ramdin avait pourtant été autorisé à partir. Une décision qui soulève aujourd’hui de nombreuses questions. La FCC, qui s’est saisie de cette affaire, tente de comprendre pourquoi a-t-il été relâché alors qu’il était impliqué dans l’affaire et dénoncé par Navind Kistnah. Pourquoi aucune charge formelle n’a été retenue contre lui alors que des éléments semblaient suffire à des poursuites ?
Depuis 2017, Homanchul Kumar Ramdin ne donne plus signe de vie. Son épouse avait signalé sa disparition, mais aucune avancée n’a été réalisée depuis. Aujourd’hui, les enquêteurs de la FCC reprennent le dossier et s’intéressent de près aux décisions prises à l’époque par la brigade antidrogue.
Deux hauts gradés de l’époque, nommément le DCP Choolun Bhojoo, alors à la tête de l’Adsu, et l’ex-CP Mario Nobin ont été convoqués, à la commission, mercredi, pour expliquer pourquoi Homanchul Kumar Ramdin avait été laissé libre après son interrogatoire. Au terme de leurs explications, ils ont été autorisés à partir. Il est probable qu’ils soient de nouveau convoqués.
Lorsque Navind Kistnah avait pris la fuite vers le Mozambique, deux hauts gradés de la police mauricienne y avaient été dépêchés pour tenter de le localiser. Mais leur présence là-bas et leur rôle exact intriguent aujourd’hui les enquêteurs. Ces officiers pourraient bientôt être convoqués au Réduit Triangle pour expliquer la raison de ce déplacement.
Selon nos informations, des développements sont attendus la semaine prochaine. La FCC veut faire la lumière sur cette affaire.

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