Les partenaires du secteur de l’éducation et la commission de l’Unesco tiennent une consultation nationale ce mercredi 7 et le jeudi 8 septembre. Le but est de réfléchir aux moyens et mesures à mettre en œuvre pour réaliser le 4e objectif de développement durable de l’Organisation des Nations unies.
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Le quatrième objectif de développement durable de l’Organisation des Nations unies vise à assurer l’accès à une éducation de qualité sur un pied d’égalité et à promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Le vendredi 2 septembre, le Conseil des ministres avait décidé d’organiser une consultation nationale à ce sujet. Si des partenaires de l’éducation accueillent favorablement cette démarche, certains émettent néanmoins des réserves.
Le pédagogue Faizal Jeerooburkhan est d’avis que l’éducation que nous offrons aux jeunes n’est malheureusement pas de qualité. Selon lui, le système éducatif met l’accent sur la quantité au détriment de la qualité. Il explique qu’il faut d’abord comprendre ce qu’est une éducation de qualité. « Il faut s’attarder sur la formation de citoyens intègres, disciplinés, bosseurs, entrepreneurs, versatiles, tolérants et en mesure de travailler en équipe. Les apprenants doivent également avoir la capacité de lutter pour la justice, l’égalité, la démocratie, entre autres », affirme-t-il.
Obsolète et malade
Mais, selon le pédagogue, tel n’est pas le cas. « Notre système éducatif est obsolète et malade. Le système profite à une certaine élite académique tandis que ceux qui ont un potentiel artistique, sportif, entrepreneurial sont rejetés et deviennent un fardeau pour la société. »
Le Dr Hassam Sakibe Coowar, également pédagogue, considère pour sa part que pour améliorer la qualité de l’éducation, il faut d’abord revoir la formation des enseignants. « Celle-ci est toujours en déphasage avec les besoins réels de la société. Les enseignants doivent avoir les outils nécessaires pour faire face aux défis modernes », explique-t-il.
En ce qui concerne la capacité de l’apprenant à mettre en pratique et recycler ses connaissances, notre interlocuteur souligne que tout le programme d’études est à revoir. Selon lui, l’apprentissage dans le système éducatif actuel se résume à un « bourrage de crâne ». Il fait sien l’adage qui affirme que « education starts in the womb and ends in the tomb ». Le curriculum doit ainsi pouvoir aider les apprenants à s’adapter aux défis modernes. « Le lifelong learning a été proposé en 1998. 18 ans après, nous continuons à chercher des moyens pour le réaliser. Il faut absolument combler ce retard. Des mesures concrètes doivent être entreprises », dit-il.
Pour rappel, les objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies ont été adoptés en 2015 par la communauté internationale, incluant Maurice. Il s’agit d’un plan d’action composé de 17 objectifs de développement durable assortis à 169 cibles.
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