Les deux « Motions of disallowance » présentées par des membres de l’opposition au Parlement, le 18 avril, ont été largement commentées en conférence de presse, samedi, par étienne Sinatambou, porte-parole de la majorité. Deux motions « sans mérites », selon lui.
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étienne Sinatambou considère qu’il y a un abus des procédures parlementaires de la part des membres de l’opposition. Une Motion of disallowance, selon étienne Sinatambou, devrait être une mesure d’exception. « Par une telle motion, les parlementaires ont la possibilité d’alerter l’Assemblée nationale, afin d’annuler des lois qui ont été passées. Or, ce que nous constatons, c’est qu’il y a un abus de ces procédures », a déclaré le porte-parole de la majorité, déplorant ce qu’il a qualifié de « manœuvre de bas étage et de mauvaise foi pour empêcher le gouvernement de travailler ». Étienne Sinatambou souligne que ni le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, ni le leader du Mouvement militant mauricien, Paul Bérenger, n’ont daigné prendre la parole lors des débats sur ces deux motions.
Le ministre de la Sécurité sociale et de l’Environnement a aussi déploré le manque de lien dans le contenu du discours d’Alan Ganoo et la Motion of disallowance qu’il avait présentée. « La motion d’Alan Ganoo concernait le prix des produits pétroliers. Or, son discours était essentiellement axé sur la structure du prix du carburant, qui sont deux choses complètement distinctes », a-t-il fait ressortir.
À cet effet, étienne Sinatambou a apporté des précisions sur le montant de Rs 2,70 prélevé sur le prix de l’essence pour subventionner le gaz, le riz et la farine. « Ce montant est resté inchangé de 2011 à 2015. Ce qui a engendré un déficit de Rs 450 millions par an dans ce fonds. De Rs 793 millions en 2015, ce montant est passé à Rs 1,3 milliard en 2016 », a-t-il précisé.
Étienne Sinatambou a aussi fait ressortir que, de janvier 2016 à février 2017, le prix du diésel a connu une hausse de 88 %, passant de 35 à 66 dollars le baril, alors que celui de l’essence est passé de 400 dollars la tonne métrique à 561 dollars. Ce qui représente une hausse de 40 %. « Toutefois, l’Automatic Pricing Mechanism a permis de garder le prix stable en y injectant Rs 2 milliards afin de compenser cette hausse, pour que le public ne soit pas affecté », ajoute-t-il.
Autre Motion of disallowance abordée par le porte-parole du gouvernement, le « delisting » du projet Metro Express de l’Environment Protection Act de 2002. « L’implication de cette action est double : le projet Metro Express sera exempté du permis EIA et le gouvernement considère qu’il y a un besoin urgent pour la concrétisation de ce projet qui relève de l’intérêt national et du développement économique. Si une motion a été présentée en ce sens, c’est que les députés de l’opposition considèrent que ce projet n’a pas sa raison d’être. Mais pourquoi l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, allait-il signer un accord avec l’Inde en 2014 pour le Light Rail Transit (LRT) ? » s’est demandé Étienne Sinatambou, rappelant au passage que le Light Rail Transit avait aussi été exempté d’un permis EIA. « Quoi qu’il en soit, nous avions, lors du delisting, rendu quand même obligatoire la soumission d’un EIA Report », a souligné Étienne Sinatambou.
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