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Des travailleurs étrangers clandestins coincés à Maurice

Des officiers du PIO lors d'une opération visant à traquer les travailleurs clandestins

Des travailleurs étrangers clandestins sont bloqués à Maurice, en raison de la fermeture des frontières. Ce sont principalement des Indiens et Bangladais, et ils jouent au chat et à la souris avec les autorités. Le ministère du Travail, ainsi que les services de l’Immigration promettent d’être intransigeants envers ces sans-papiers, une fois les frontières rouvertes.

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La fermeture des    frontières est une aubaine pour la clandestinité dans le pays. Près d’un demi-millier de sans-papiers sont dans la nature. La fermeture des frontières fait que les exercices de rapatriement des clandestins ont été suspendus temporairement, avance un préposé des services de l’immigration (Passport and Immigration Office).

Il y avait environ 300 Européens, Africains et surtout des Indiens et des Bangladais qui travaillaient au noir dans le pays et le nombre a presque doublé depuis le confinement. Des centaines de travailleurs étrangers ont déserté leurs dortoirs, afin de travailler pour des particuliers. Ils sont dans la clandestinité, en raison de l’expiration de leur permis de travail.

Les préposés des services de l’Immigration ont mené des opérations visant à traquer les clandestins, à travers le pays, depuis la fin du confinement. Certains d’entre eux sont actuellement au centre de détention du Chaland à Mahébourg. Le centre, qui a été rénové dans le courant de l’année dernière, loge ces clandestins depuis cette année. Ne pouvoir accueillir plus de clandestins fait que les opérations visant à traquer les sans-papiers ont été suspendues, en attendant la réouverture des frontières. Les préposés de l’immigration mettront alors les bouchées doubles, afin de trouver le maximum de sans-papiers. Et leur rapatriement sera aussitôt enclenché, avec des vols le plus fréquemment possible, soit deux par semaine.

Intransigeance

Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, que nous avons sollicité au téléphone, demande aux sans-papiers de régulariser leur situation. Il fait observer qu’ils commettent un délit très grave en vertu de l’Immigration Act. Une fois trouvés et rapatriés, ils seront persona non grata (personne non désirée) par le pays.

« Au niveau du ministère du Travail, nous sommes au courant qu’il y a des travailleurs étrangers qui ont déserté leurs lieux de travail, afin de trouver de l’emploi ailleurs. Laissez-moi vous rappeler que ces individus sont en train de se mettre en danger. Ils sont non seulement des clandestins, mais ne sont également pas couverts par la loi du travail », ajoute le ministre Soodesh Callichurn.

Pistes fiables

La direction du Passport and Immigration Office fait comprendre que ses préposés travaillent sur « des pistes fiables émanant d’informateurs », afin de traquer les clandestins. Une liste contenant des sites abritant des clandestins est en train d’être établie. « Nous sommes en présence d’informations relatives aux cachettes des clandestins. Mais nous allons procéder par phases, car de telles opérations nécessitent énormément de préparation », indique-t-on.

Pseudo-étudiants et touristes

La traque des clandestins ne concerne pas seulement les ouvriers indiens et bangladais. Les pseudo-étudiants et autres touristes africains et européens seront aussi arrêtés et rapatriés. Si certains séjournent dans le pays depuis quelques mois, d’autres vivent à Maurice depuis plusieurs années. La ruse : ils changent de domicile, afin de brouiller les pistes. Ce qui ne facilite pas la tâche des policiers. Le public est appelé à dénoncer ces clandestins.

 

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