C’est en l’absence des députés du MMM et du Ptr que le budget supplémentaire d’un montant de Rs 1,67 milliard, présenté par le ministre des Finances Pravind Jugnauth, a été adopté, mardi, au Parlement. Il couvre les dépenses additionnelles encourues pendant le premier semestre de 2015.
Comment justifier ces dépenses ? Le ministre des Finances a fait ressortir que la somme de Rs 40,71 milliards votée sous l’Appropriation (2015) Act, qui était d’une durée de six mois, Rs 40,45 milliards ont été dépensées jusqu’ici, soit environ Rs 260 millions moins que le budget initial.
Toutefois, souligne Pravind Jugnauth, un budget supplémentaire est nécessaire, les dépenses ayant été excédentaires dans neuf dotations budgétaires. « The additional spending was met through reallocation of funds from vote ‘Contigencies and Reserves’ and from other votes that had unspent balances », précise-t-il.
Où vont ces dépenses ? Le ministre des Finances explique que Rs 1,513 milliard sont requises pour couvrir les ‘equity funds’ sous les ‘Centrally Managed Initiatives’ du gouvernement et sont comme suit :
- Rs 753 millions ont été investies dans l’ex-Mauritius Post and Cooperative Bank Ltd (MPCB)
- Rs 700 millions ont été investies dans l’ex-National Commercial Bank (NCB)
- Rs 30 millions ont été investies dans la National Insurance Co. Ltd
- Rs 30 millions ont été investies dans la NIC General Insurance Co. Ltd
- Rs 56,5 millions pour le remboursement des ‘sick leaves’ et ‘accumulated leaves’ octroyées aux fonctionnaires partant à la retraite
- Rs 47,8 millions pour la construction de nouveaux blocs à l’hôpital Victoria
- Rs 30,9 millions destinées à la Cargo Handling Corporation (CHC) pour le remboursement des ‘outstanding claims’ par rapport aux subsides sur les conteneurs et le fret pour Rodrigues
- Rs 8,8 millions pour les travaux de construction aux Public Service Commission et Disciplined Forces Service Commission
Projet de loi: la loi sur les mines antipersonnel votée
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L’Anti-personal Mines and Cluster Munitions (Prohibition) Bill, présenté par le Premier ministre sir Anerood Jugnauth, a été voté, mardi, au parlement avec amendement. Un des objectifs de ce texte de loi est d’incorporer dans une seule législation la ‘Convention on the prohibition of the use, stockpilling, production and transfer of anti-personal mines and on their destruction’ et la ‘Convention on cluster munitions’.
Le chef du gouvernement a expliqué que Maurice s’était adhérée à cette convention à l’encouragement des pays amis, comme la France et la Zambie et autres organisations, comme la Croix-Rouge et l’Union africaine, bien que nous ne produisions pas de ‘Cluster Munitions’. C’est aussi un signe de solidarité vis-à-vis des pays qui sont affectés par les mines, qui font beaucoup de ravages dans leurs populations respectives après des années de guerre. « I am also convinced that the promotion of peace in the region also means securing our own peace and security », a affirmé sir Anerood Jugnauth.
Intervenant sur ce projet de loi, Guito Lepoigneur, député du PMSD et élu de la circonscription Beau-Bassin/Petite-Rivière (No 20), a fait état de nombreuses victimes causées par des mines antipersonnel dans des pays les plus pauvres de la planète. « Longtemps après les conflits, ces engins meurtriers continuent à faire d’innocentes victimes et les cas ne sont jamais rapportés. » Le député du No 20 a rendu hommage à la défunte Lady Diana, qui avait longtemps lutté pour l’éradication des mines antipersonnel.
Soutenant cette législation, le député Eddy Boissézon du Muvman Liberater (ML) a affirmé que « nous avons un devoir de conscience non seulement envers nos compatriotes mais aussi à l’égard de tous les habitants de la planète Terre ».
Dans son intervention, la députée indépendante Danielle Selvon a été à plusieurs reprises interrompue par la Speaker Maya Hanoomanjee, qui lui a demandé de se limiter au projet de loi. Excédée, elle a finalement fait un ‘walk-out’.
La députée a notamment parlé de la présence d’armes sur les Chagos et qui, selon elle, est en violation de deux conventions auxquelles Maurice s’est jointe.
De son côté, Anil Gayan, ministre de la Santé, a parlé de personnes qui sont handicapées à vie par des mines antipersonnel. Il a rappelé qu’une mine coûte entre trois et 10 dollars, mais pour les enlever, elle s’élève à 1 000 dollars. Ce qui n’est pas à la portée de tous les pays. Il avance également qu’il faut au moins 1 100 ans pour les enlever toutes.
À souligner que le député Raj Dayal est aussi intervenu sur ce projet de loi.
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