- Des victimes se font voler entre Rs 100 000 et Rs 1,5 million
- La police appelle à la vigilance
Les Casernes centrales mettent en garde le public contre les arnaques à la cryptomonnaie. Depuis le début de l’année, une trentaine de cas ont été signalés à la police et référés à la Cybercrime Unit. Les montants détournés varient entre Rs 100 000 et Rs 1,5 million. Selon les enquêteurs, les escrocs choisissent leurs proies sur les réseaux sociaux, tels que Facebook, Instagram, Tiktok ou Twitter, et gagnent leur confiance après des échanges de messages.
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En analysant les différentes affaires, un mode opératoire commun se dégage. Profitant de l’intérêt grandissant pour les cryptomonnaies, les arnaqueurs proposent des plans d’investissement à priori très lucratifs, souvent en usurpant l’identité de représentants de sociétés financières réelles. « Par exemple, ils vous proposent d’investir Rs 10 000 dans une monnaie virtuelle en promettant que vous obtiendrez Rs 25 000 en retour après seulement 24 heures », nous explique-t-on à la Cybercrime Unit.
Le faux agent demande au « client » de procéder à un transfert d’argent sur un compte bancaire local ou sur un portefeuille en ligne (e-wallet), soit pour l’achat d’un certain volume de cryptomonnaie, soit pour des frais permettant de débloquer les gains. Une fois le paiement effectué, il coupe tout contact avec la victime. Dans la plupart des cas, en raison de la mise en place d’un mécanisme bien organisé, il est impossible pour la police de récupérer l’argent volé.
Certains escrocs ont recours à des « money mules », c’est-à-dire des personnes qui mettent à leur disposition leur compte bancaire, afin qu’ils puissent y réceptionner de l’argent et le retirer rapidement. Le détenteur du compte perçoit une commission. Cependant, il est plutôt une autre victime qu’un complice. La mule financière est en effet recrutée sur les réseaux sociaux, elle aussi, en étant appâtée par une offre d’emploi alléchante ou une promesse d’enrichissement rapide. Elle ignore généralement qu’elle participe à une activité illicite. C’est toutefois elle qui aura affaire à la police en cas de plainte, et non l’arnaqueur qui se sera envolé.
La police invite donc à la prudence. Avant d’acheter des cryptomonnaies via un intermédiaire, il est vivement conseillé de s’assurer que l’agent ou la société est enregistré auprès des organismes régulateurs à Maurice. Toute offre fortement rémunératrice doit être considérée comme suspecte et faire l’objet d’un signalement aux autorités.
La Cybercrime Unit rappelle qu’il ne faut jamais communiquer à un tiers dans un message un code secret bancaire ou un mot de passe à usage unique (« one-time password »). Elle invite également les internautes à bien protéger leurs comptes en ligne, notamment en optant pour le système d’authentification à deux facteurs. Enfin, s’il en est besoin, les policiers soulignent qu’il faut toujours se méfier d’une « demande d’ami » sur Facebook émanant d’un inconnu.
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