Démissions en cascade : journée noire pour les bleus  

Le PMSD a été secoué par une série de démissions, perdant 50 % de ses membres à l’Assemblée nationale et un nombre significatif de membres de son exécutif en une seule journée. Ces démissions interviennent après le départ du parti de l’alliance de l’opposition parlementaire. Les développements futurs sont encore incertains.  

Dix démissions au sein de l’exécutif, dont le vice-président  

Dix autres membres de l’exécutif – en sus de Khushal Lobine et Richard Duval qui en faisaient partie aussi et de Véronique Leu-Govind qui a démissionné dimanche en tant que présidente ainsi que membre du parti – ont démissionné mardi. Durant la journée, l’avocat Rouben Mooroongapillay a soumis sa démission de toutes les instances du parti.  

Neuf autres membres de l’exécutif du PMSD ont soumis leur lettre de démission conjointe à Xavier-Luc Duval mardi soir. Parmi : Varen Andee, vice-président des bleus. Zapheer Futloo et Julien Permal, conseillers municipaux PMSD à Curepipe, sont parmi les démissionnaires. Les autres démissionnaires sont Serge Arlanda, membre du PMSD depuis l’époque de sir Gaëtan Duval, Antish Seebarrun, Adarshini Ayushi Balluck, Marie Michelle Quatre Bornes, Sarikha Bissessur et Yasseer Surfoondun.  

« Nous avons toujours été solidaires avec le PMSD. Mais, après avoir pris en considération les récents événements et la position récente du parti, nous sommes de l’opinion que les actions futures du PMSD ne seront pas dans le meilleur intérêt du pays et du parti. Nous avons décidé de suivre une nouvelle voie qui s’aligne mieux avec notre vision, notre idéologie et nos croyances car nous choisirons toujours notre pays en premier au lieu de nos propres intérêts », écrivent-ils dans leur lettre.  

Cela porte donc à 13 le nombre total de démissionnaires de l’exécutif du PMSD à mardi soir. Il nous revient que d’autres membres du PMSD sont dans une position d’attente par rapport aux événements à venir.  

Développements possibles après le 1er mai  

Au Sun Trust, on est aussi dans une position d’attente. Ouvrir des négociations directes n’est pas pour   l’immédiat. Le MSM attend d’abord que les choses se stabilisent au niveau du PMSD avant de passer à l’action. « Rien ne devrait bouger avant le 1er mai. On laisse passer un peu de temps. Rien ne presse », confie-t-on dans les milieux proches de la direction du MSM. Il s’agit de savoir quelle valeur donner à un PMSD diminué par des démissions.  

Du côté des bleus, il n’y a aucun empressement non plus, car une aile, même si elle restera probablement fidèle au PMSD, penche lourdement pour ne pas s’allier au MSM aux élections générales. Elle espère un retour vers le PTr et le MMM, en passant par les travaillistes et en jouant sur le côté « allié naturel ». Un mot d’ordre a d’ailleurs été donné pour s’abstenir de critiquer tant le PTr que le MMM. À mardi soir, il était question que Xavier-Luc Duval convoque une réunion de son bureau politique pour donner le « mood » du moment.  

Rencontre états-majors PTr-MMM  

Au niveau du PTr-MMM, on continue à avancer avec une rencontre des états-majors des deux partis à l’hôtel Hennessy Park, à Ébène, mercredi en fin d’après-midi. Il s’agit de discuter en profondeur de la répartition des responsabilités et des tickets à la suite du départ du PMSD.  

La base est de 35 tickets pour le PTr et 25 pour le MMM tout en tenant compte de la venue de nouveaux alliés. Parmi : Khushal Lobine et Richard Duval, qui ont indiqué, durant la journée de mardi, qu’ils sont du côté de l’alliance PTr-MMM.