Démantèlement d’un réseau de trafic de psychotropes : un psychiatre arrêté pour délivrance de prescription

• Interpellé mardi, le cerveau présumé incrimine le médecin

Depuis le week-end dernier, la Divisional Support Unit (DSU) de la Central Division s’attèle à démanteler un réseau de trafic de médicaments psychotropes. L’enquête a débouché, lundi, sur l’arrestation du psychiatre Vasish Seewoobudul. Ce médecin de 43 ans exerce à l’hôpital Brown-Sequard mais fait aussi des consultations dans une pharmacie à Curepipe. C’est dans cette officine, selon la police, qu’il aurait délivré des prescriptions ayant servi à alimenter un trafic.

Trois autres suspects ont été arrêtés dans cette affaire jusqu’ici. Il s’agit de Faizal Mohamud, 29 ans, Hazrat Oomar, 25 ans, et Bishamduth Luchoo, 25 ans. Les deux premiers ont été interpellés samedi dernier lors d’une opération montée par les hommes du sergent Appasamy sur le parking d’un centre commercial de Curepipe.

Ces deux habitants de Chemin-Grenier se trouvaient dans un état second. Ils avaient en leur possession une boîte de Pregabalin 150 et la copie de l’ordonnance correspondante. La prescription avait été établie au nom d’une jeune femme de 22 ans par le Dr Vasish Seewoobudul. Elle était datée du 23 novembre et portait le tampon d’une pharmacie de Port-Louis.

Au cours de leur interrogatoire, les suspects ont révélé qu’ils s’étaient procuré la boîte de médicaments et le document auprès d’un autre habitant du Sud, Bishamduth Luchoo. Les enquêteurs n’ont pas pu mettre la main tout de suite sur ce dernier. En revanche, lundi, ils sont allés chercher le Dr Seewoobudul.

Après son arrestation, le psychiatre a expliqué qu’il se sentait mal et a été admis dans une clinique privée. Mardi, il a été présenté devant la justice pour sa mise en accusation provisoire, puis reconduit en cellule policière.

Bishamduth Luchoo a finalement été arrêté mardi. Il a avoué avoir présenté la carte d’identité de son épouse au médecin, en vue d’obtenir une prescription de psychotropes au nom de sa femme. Le Dr Seewoobudul lui a alors remis l’ordonnance.

Mercredi, une perquisition effectuée au domicile de Bishamduth Luchoo n’a pas permis de trouver de preuves supplémentaires. La DSU est toutefois en présence d’informations selon lesquelles ce réseau opérait depuis quelque temps déjà. D’autres arrestations ne sont pas exclues, selon les responsables de l’enquête.