Décryptage : Pravind tente de se démarquer de Navin et Paul

Ceux qui s’attendaient à ce que lors du lancement de la campagne électorale de l’alliance Mouvement socialiste militant-Muvman liberater (MSM-ML), Pravind Jugnauth consacre la majeure partie de son discours à des attaques frontales contre Navin Ramgoolam, Xavier-Luc Duval et Paul Bérenger se sont trompés. 

Mercredi, dans la circonscription No 4, (Port-Louis Nord/Montagne-Longue), le leader du MSM, Pravind Jugnauth, a axé son discours sur les réalisations et les projets d’avenir en utilisant à plusieurs reprises le « moi » à la place de « mon gouvernement. » C’est surtout pour bien se démarquer de ses deux adversaires au poste de Premier ministre, Navin Ramgoolam et Paul Berenger, voire deux anciens Premiers ministres. Il égratigne le leader du Parti travailliste en disant avoir pris plus de 100 jours pour changer la vie des gens à travers un chapelet de mesures, dont le salaire minimum. En sus d’énoncer les grandes réalisations, Pravind Jugnauth a fait quelques promesses, dont une couverture d’assurance pour les policiers.

En somme, Pravind Jugnauth a voulu se présenter comme un homme d’actions et de résultats. Il a dressé un parallèle entre le leader du PTr et lui en se présentant comme un homme attaché aux principes et aux valeurs, alors que Navin Ramgoolam a fait ses «400 coups». Il s’est également comparé à Paul Bérenger qui, dit-il, n’a pas posé une seule question à l’Assemblée nationale ces derniers mois. 

Il  a égratigné Xavier-Luc Duval au passage, sans cependant le citer. Il le blâme pour s’être allié à Navin Ramgoolam qu’il avait critiqué dans le passé. 

Comme quoi, Pravind Jugnauth va centrer la campagne de l’alliance MSM-ML autour de sa personnalité en promettant « de transformer la République dans les cinq prochaines années. » Est-ce que cette stratégie suffira pour faire oublier les bourdes de ses élus de 2014 qui n’ont pas reçu d’investitures ?